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Les trois Adams.

  

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*Q17 – Pourquoi le baptême?

Ce texte (de ma jeunesse) reste toujours valable, c'est une étude pratique sur le baptême, que j'ai divisée en trois parties :
 
1. l'histoire du baptême,
2. le sens du baptême,
3. les conséquences du baptême.

1. L'histoire du baptême

Au début des évangiles (1) nous lisons que Jean-Baptiste paraît dans le désert prêchant la repentance et baptisant ceux qui venaient à lui. Il est le précurseur de Jésus. C'est la première étape de la dernière Révélation. Mais il faut dire qu'avant lui, on baptisait déjà ceux qui avaient le désir d'être lavés de leurs fautes. Ils étaient plongés dans l'eau afin d'être purifiés; c'était devenu un peu symbolique, et surtout cela devait être constamment renouvelé. Jean a fait la même chose, mais en exigeant d'eux une vraie repentance.
 
Dans l'évangile de Luc (2), relisons ces paroles adressées par Jean à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui : 
 
Race de vipères (c'est-à-dire descendants ou "suiveurs" du Serpent ancien = le diable), qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : "Nous avons Abraham pour père!"
 
C'était bien facile : ceux qui s'approchaient de Jean se croyaient de bons Juifs; ils avaient Abraham pour père, ils méritaient donc d'être des serviteurs de Dieu... Mais non! Jean ne leur parle pas ainsi. Il leur dit au contraire : - Le fait d'avoir Abraham pour père ne vous est d'aucun mérite. Vous devez produire des fruits dignes de la repentance, donc manifester un repentir véritable.
 
- Que devons-nous faire alors? - demandent ils.
 
- Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point
- répond-il - et que celui qui a de quoi manger agisse de même!


Ce que Jean demandait à ces Juifs, c'était donc une repentance véritable et pratique, et non seulement un acte symbolique. Au fond, il leur disait : "Si vous voulez vraiment être bénis par ce baptême, vous devez vous repentir sérieusement". Alors, ceux qui acceptaient étaient plongés dans l'eau, en confirmation de leur repentir sincère.
 
Jean annonçait ainsi la bonne nouvelle au peuple (3), en lui adressant en plus beaucoup d'autres exhortations. Et tous se faisaient baptiser. Il y avait donc ce qu'on appellerait aujourd'hui un "réveil avec repentance". Tous ces gens étaient désireux de servir Dieu en vérité. C'était ainsi que Jean préparait le chemin du Seigneur.
 
Alors Jésus vint au Jourdain vers son cousin Jean le Baptiste et il fut, lui aussi, baptisé, plongé dans l'eau par lui. Pendant qu'Il priait, le ciel s'ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme visible, celle d'une colombe, et une voix se fit entendre du ciel : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, objet de toute mon affection!"
 
Quelle surprise de constater que Jésus, le Fils du Dieu vivant, lui qui était sans péché, vienne aussi se faire baptiser : "parce que - dit-il - il est normal que cela se passe ainsi". Il n'était pas venu pour abolir la Loi, mais pour l'accomplir.
 
Dès lors, l'humanité va passer du règne de la Loi à celui de la Grâce de Dieu. Maintenant le chemin du Royaume de Dieu est ouvert. Jésus peut agir dans la plénitude du Saint-Esprit; il en sera ainsi plus tard pour tous ceux qui Le suivront après sa résurrection, surtout à partir de la Pentecôte.
 
Par la suite, les disciples participeront eux-mêmes à des services de baptêmes, aux côtés de Jésus. C'est là que commence le renversement de la situation. Les Pharisiens apprennent que Jésus baptise plus de disciples que Jean (4). Le baptiste abandonne dès lors sa position maîtresse, en s'écriant : "Il faut qu'Il croisse et que je diminue"; et c'est Jésus qui prend maintenant le relais, bien qu'Il ne baptise plus lui-même. De plus en plus nombreux, le peuple se fait baptiser par les disciples de Jésus, plutôt que par Jean. Ce que la prophétie avait annoncé est en train de se réaliser.
 
Puis Jésus, avant de monter au ciel, parle ainsi : "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit" (5). On voit bien ici que le baptême était accompagné d'un enseignement qui devait être mis en pratique. Le baptême n'est jamais un rite qui sauve par lui-même, il doit être complété par une façon de vivre qui soit en rapport avec l'acte accompli.
 
L'Église se développe. La puissance du Saint-Esprit descend sur les disciples. Durant la Pentecôte, les gens touchés par le discours de Pierre demandent pleins d'inquiétude : "Que devons-nous faire?" Et Pierre leur répond : "Repentez-vous (enseignement qui subsiste du baptême de Jean) et ensuite que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés; puis troisième point - vous recevrez le don du Saint-Esprit" (6).
 
Voici donc les trois étapes et conditions bien claires pour être baptisé :

  1. un repentir sincère, conséquent, véritable
     
  2. le pardon des péchés accordé par Dieu, en réponse à la foi en l'acte expiatoire de Jésus à la croix
     
  3. et enfin, le don, la puissance du Saint-Esprit qui vient sur le baptisé, comme le sceau divin qui lui apporte réellement la résurrection et la bénédiction.

Et, heureusement, cela ne s'arrête pas au moment extraordinaire de la Pentecôte. Dans Actes 10, nous voyons les premiers chrétiens recevoir eux aussi la plénitude de l'Esprit; Pierre fait un discours aux païens réunis chez Corneille et il se produit une chose extraordinaire (7) : "Le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole. Tous les fidèles circoncis (c'est-à-dire les Juifs qui étaient venus avec Pierre) furent stupéfaits de voir le don du Saint-Esprit répandu aussi sur les païens, car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu". (La manifestation du baptême du Saint-Esprit glorifie tellement Jésus-Christ, que ceux qui le reçoivent ne savent plus ce qu'ils disent. Souvent ils parlent en langues, ils sont comme ivres "diront les spectateurs"; émerveillés, ils adorent de toutes sortes de façons l'Éternel ...).
 
"Alors Pierre dit : Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous? Et il ordonna qu'ils fussent baptisés au nom du Seigneur."
 
Lors de cette nouvelle effusion de l'Esprit nous constatons que l'ordre habituel est inversé. Dans le texte précédent, le don du Saint-Esprit s'est produit logiquement, après le repentir et le pardon des péchés : le baptême d'eau précède la réception du Saint-Esprit. Ici, le Seigneur montre que le don du Saint-Esprit est accordé aux païens aussi bien qu'aux Juifs sans aucun préalable. Avant même qu'ils aient été baptisés dans l'eau, Dieu les bénit ainsi, pour manifester Sa volonté de les intégrer à son peuple. Puis, lorsqu'ils ont été scellés de l'Esprit, ceux qui sont rassemblés dans la maison de Corneille sont baptisés d'eau. Il n'y a pas de ritualisme institué, mais le sceau divin ne supprime pas l'acte humain, soit le baptême d'eau accepté par le croyant, volontairement, et personnellement.


Le livre des Actes des Apôtres nous rapporte encore un autre cas particulier de baptême. Paul, arrivant à Éphèse, demande aux nouveaux croyants qu'il y rencontre, s'ils ont reçu le Saint-Esprit, lorsqu'ils ont cru. (8)
 
Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y ait un Saint-Esprit - répondent-ils.
 
Paul leur demande alors de quel baptême ils ont été baptisés.
 
Du baptême de Jean, déclarent-ils.
 
Jean a baptisé du baptême de repentance, disant de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus, explique Paul.
 
Sur ces paroles, ils sont baptisés à nouveau au nom du Seigneur Jésus. Il y a donc ici dans la bible, un acte de "re-baptême" bien clairement décrit. Le baptême en Christ est différent, et plus complet que celui de Jean!
 
"Lorsque Paul leur eut imposé les mains, poursuit le récit, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. Ils étaient en tout environ douze hommes". Ici, la bénédiction de Dieu repose sur un tout petit groupe. Il n'y a pas 120 ou trois mille personnes comme aux jours de la Pentecôte à Jérusalem, mais le Seigneur accorde à ces quelques disciples la même grâce, la même manifestation de puissance qu'aux 120, lors de la Pentecôte.
 
Nous pourrions encore citer d'autres exemples bibliques du baptême, je n'ai nommé que les principaux, représentant des situations différentes, afin que nous voyions bien comment le baptême était réalisé aux débuts de l'église.
 
La Didaké qui nous donne un reflet de la vie de l'Église primitive, parle seulement du baptême des adultes. Justin, Chrisostome, et les premiers "pères" de l'église, ne mentionnent que le baptême des adultes. Mais Tertullien fait allusion à l'évolution qui déjà se dessine. Il condamne dans ses écrits le nouvel usage de baptiser les petits enfants et les morts. C'est la régénération baptismale, c'est-à-dire le baptême considéré comme un acte magique qui, comme par avance, sauverait les petits enfants... On a voulu ainsi les mettre à part pour le Royaume des cieux et les préserver du mal. On a pensé que le baptême n'était pas seulement l'engagement d'individus pleinement conscients de la valeur de leur acte, mais quelque chose de magique qui par avance pouvait les sauver. C'est ainsi que le baptême des enfants s'est introduit peu à peu dans I'Église. Et cette erreur était déjà en train de s'infiltrer parmi les croyants du temps de Tertullien.


Si vous alliez dans le désert du Néguev, vous pourriez y voir deux baptistères côte à côte : un grand baptistère dans lequel entraient les gens, et tout près une petite coupe datant de la période où l'on pratiquait les deux baptêmes; elle servait à verser quelques gouttes d'eau sur la tête de l'enfant. C'est un des signes de l'évolution du baptême, à cette époque intermédiaire.
 
Au moment de la Réforme, Calvin a essayé de comprendre le baptême, mais sans pousser très loin l'étude de la question. Il a simplement dit que la circoncision fut donnée aux Juifs et que "le baptême est pour les chrétiens ce que la circoncision était pour eux" (Institution chrétienne). Il a donc eu une vision un peu simpliste du baptême; et il aurait sans doute fallu une connaissance plus approfondie de ce problème pour éviter bien des drames subséquents, et pour que la Réforme se poursuive dans l'Église jusqu'à retrouver tout de suite le sens originel du baptême. 
 
En effet, cette réforme partielle n'a pas été jugée suffisante par les Anabaptistes, et différents autres groupements qui sont tous sortis des églises officielles, parce que, pour eux, la question du baptême était primordiale. À leur point de vue, c'étaient les adultes qu'il fallait baptiser, et non les enfants. Ce problème peut avoir en effet une importance fondamentale. Il a fait couler beaucoup d'encre, il a créé des divisions continuelles parmi les croyants et a suscité bien des ruptures dans l'Église, au travers des siècles suivants. Il fut ainsi l'une des causes des nombreux morcellements de l'église chrétienne.


2. Le sens du baptême

Éphésiens 4:5 nous dit qu'il n'y a qu'un seul baptême. Il s'agit donc de bien comprendre tout ce qui le concerne selon la Parole de Dieu. Il ne devrait donc pas y avoir plusieurs façons de l'administrer!
 
Or le mot "baptiser" signifie plonger, submerger, immerger; il n'y a aucun doute quelconque à ce sujet et, à l'origine, le baptême était une immersion complète de la personne. Mais, par la suite, on l'a transformé en un acte d'adhésion mentale, symbolisé par l'aspersion, et on l'a administré avec l'assentiment des parents qui pensaient ainsi protéger leurs enfants aussi vite que possible après leur naissance, en leur assurant l'entrée du Paradis, même s'ils mouraient (ce qui était fréquent à cette époque). Et ces bébés étaient bien sûr totalement incapables d'en décider volontairement!
 
L'épître aux Romains (9) nous donne une autre précision très importante concernant le baptême. C'est un texte qui mériterait de longs développements : "Nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés". Il nous est donc demandé de suivre le Seigneur dans un acte de "mort à nous-même", et l'apôtre Paul complète sa pensée en ajoutant ailleurs (10) : "J'achève en ma chair pour l'Église les souffrances de Christ". Le baptême n'est donc que le début d'un tel achèvement des souffrances de Christ. Lorsque nous descendons dans l'eau, nous acceptons par cet acte de sacrifier complètement notre vie pour Dieu. Puis, quand nous en sortons, nous participons à la résurrection du Seigneur Jésus et à la vie nouvelle qu'Il nous donne : nous entrons alors dans le Royaume de Dieu, comme Jésus lui-même l'a expliqué à un notable du Sanhédrin dénommé Nicodème (11). C'est fait, une fois pour toutes! 
 
Le baptême ainsi conçu est donc bien plus qu'un symbole, mais il ne comporte aucun effet magique. C'est un geste personnel, une attestation DE NOTRE VOLONTÉ de suivre Jésus jusque dans sa mort, pour recevoir sa Vie éternelle. Et cela ne provient pas de nos efforts, mais c'est un effet de la grâce de Dieu, puisque ayant été baptisés, nous avons revêtu Christ (12). Il ne saurait donc être administré valablement qu'à des adultes.
 
Rappelons encore l'histoire de l'eunuque éthiopien qui rencontre Philippe sur la route déserte de Jérusalem à Gaza (13). Lorsque l'Éthiopien lui dit : "Voici de l'eau, qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé?", ce dernier lui répond : "Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible". Cela se passe très vite, sans longue préparation, cours de formation, etc. 
 
Le cœur de cet homme est prêt, droit, ouvert au Seigneur. Lorsqu'il comprend vraiment qui est Jésus, il se décide sur le champ. Philippe lui indique simplement la principale condition à remplir : croire en Jésus-Christ. C'est une foi personnelle : vouloir qu'Il règne en Maître absolu sur notre vie. Si c'est là notre attitude, nous pouvons, nous aussi, recevoir ce baptême au nom de Jésus.
 
Nous pouvons encore parler du geôlier de Philippes, qui ressemble à l'eunuque par sa spontanéité et sa droiture (14). "Je n'ai jamais eu de tels pensionnaires", a-t-il dû penser, en entendant, en pleine nuit, chanter Paul et Silas dans leur cachot! Puis, quand un tremblement de terre a fait s'ouvrir les portes de la prison et se détacher les chaînes des détenus, nous I'entendons demander aux messagers du Christ : "Que faut-il que je fasse pour être sauvé?"
 
"Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé", lui déclare Paul. Il s'agit donc, pour lui aussi, de mettre immédiatement sa confiance en Jésus, de s'appuyer sur Lui, de s'abandonner tout entier à Lui. Et vous savez qu'avec celle de Lydie, la marchande de pourpre, la conversion de ce geôlier fut à l'origine d'une nouvelle église, celle de la ville de Philippes, qui nous a valu une Épître de Paul...


Dans l'Église primitive, le baptême n'a donc rien de magique, il est l'expression de la foi du néophyte. "Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé" a dit Jésus (15). Le nouveau croyant doit donc avoir initialement une foi véritable qui n'a rien à faire avec une quelconque tradition ou une inscription sur un registre ecclésiastique. Et comment un petit bébé pourrait-il la posséder? C'est impensable! L'aspersion des nouveau-nés n'est donc qu'une déformation du sens du baptême, introduite dans le rituel d'une Église qui a perdu de vue le sens véritable de ce qu'est le Corps de Christ.
 
Pour ne pas être seulement "paulinien", il faut lire aussi ce qu'en pense l'apôtre Pierre (16). Dans sa première épître, il explique que le déluge est venu comme une purification du monde alors en perdition; mais Noé lui, en est sorti sauvé des eaux par sa foi. Et il ajoute que cette eau était une préfiguration du baptême qui n'est pas, lui, la purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience devant Dieu. Par cet acte, nous témoignons aussi devant les hommes que nous Lui donnons notre vie. Mais n'oublions pas qu'il y a également autour de nous des anges, des puissances célestes, et aussi des démons, tout un monde invisible qui est informé de notre baptême. Un grand combat se livre en effet dans l'Univers, lorsque quelqu'un est arraché aux ténèbres et décide de se donner définitivement à Jésus-Christ et de mourir pour Lui.
 
Si donc le baptême a suscité tant de conflits dans l'Église, c'est qu'il a réellement une grande importance. C'est un témoignage rendu devant les hommes, devant Dieu, devant les anges et devant Satan et les démons. Par lui, nous signons notre volonté d'abandonner pleinement et définitivement notre vie à Dieu. Point n'est besoin de savoir lire et écrire pour apposer cette signature, il suffit d'avoir compris du cœur; c'est la seule chose qui importe aux yeux du Seigneur.
 
"Et vous recevrez le don du Saint-Esprit", nous dit la Parole de Dieu. Nous avons vu que cette grâce peut être reçue avant ou après le baptême d'eau peu importe, mais que cet acte, cette acceptation de l'homme, est toujours nécessaire, pour que le baptême prenne toute son efficacité.
 
Le baptême est donc le signe de notre abandon total au Seigneur. C'est une crucifixion désirée, volontaire, accomplie par nous-même en toute conscience, pour la gloire de Dieu. C'est notre participation à la mort et à la résurrection de notre Sauveur, et c'est aussi le témoignage public de notre appartenance à l'église universelle, au Corps de Christ, à sa Corporation, en quelque sorte; ce qui n'a rien à faire avec l'appartenance à une dénomination religieuse quelconque!
 
Enfin, il y a la réponse de Dieu qui nous baptise de son Esprit. Il y a donc deux temps dans le baptême : d'une part notre action, notre consécration, le don au Seigneur de notre propre volonté, et d'autre part la grâce puissante et agissante qui descend sur nous, le sceau divin qui nous marque, l'acte surnaturel de Dieu qui nous submerge par son Esprit, après que nous ayons été submergés par l'eau, et qui nous fait ENFANT DE DIEU, c'est une Nouvelle Naissance, c'est l'entrée dans le Royaume de Dieu lui-même!


3. Les conséquences du baptême

Première conséquence : "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi", écrit l'apôtre Paul aux Galates (17). Pour autant que nous ayons accepté de mourir à nous-même, nous pouvons donc avoir I'assurance que ce n'est plus nous qui vivons, mais Jésus-Christ qui vit en nous. Sa présence dans notre vie devient une merveilleuse réalité. Notre personnalité n'est cependant pas annihilée, mais notre communion avec le Sauveur devient si profonde que l'apôtre Paul peut écrire : "Celui qui s'attache au Seigneur est avec Lui un seul esprit" (18), et que nous sommes dès lors membres du Corps de Christ (19). Première conséquence donc : nous appartenons totalement à Jésus-Christ, et nous vivons désormais la vie éternelle ici-bas déjà!
 
Deuxième conséquence : nous attestons par le baptême que nous sommes devenus membres de son Corps et que nous sommes un avec tous ceux qui Lui appartiennent. Nous reconnaissons que nous faisons partie de son Église sur toute la Terre, dont le signe de ralliement est la sainte cène ou eucharistie. On peut dire en effet que la Sainte Cène est comme un baptême collectif de ceux qui, ayant été baptisés, se rassemblent autour de Jésus-Christ. En réalité profonde, l'Église ne devrait donc se composer que d'hommes et de femmes qui, ayant demandé le baptême, ont été remplis de l'Esprit, et manifestent ainsi réellement le Corps de Christ dans toute Sa puissance; et non pas d'auditeurs plus ou moins anonymes et sans relations profondément fraternelles les uns avec les autres.
 
La troisième conséquence du baptême est une protection totale de celui qui est baptisé. Je voudrais beaucoup insister là-dessus. Dieu voit l'engagement que nous prenons envers lui dans l'acte du baptême. Il voit notre signature au bas du pacte éternel que nous concluons avec lui, et Il honore cette signature. Il voit notre volonté de lui soumettre totalement notre vie et nous prend en charge pour nous protéger, nous délivrer de toute la puissance de l'ennemi. Ceci est extrêmement important, j'insiste parce qu'on en parle rarement, et que cela me paraît capital. Dès lors, aucune puissance adverse N'A LE DROIT de nous toucher, sans la permission du Seigneur. C'est comme les Israélites qui, en Égypte, avaient mis sur les portes de leur demeure du sang pour être épargnés par l'ange exterminateur (20), nous avons mis sur nous le signe du sang versé à Golgotha, lorsque nous avons été volontairement baptisés en Jésus-Christ.
 
"Jésus-Christ a dépouillé les principautés de leurs pouvoirs, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix". "Vous avez tout pleinement en lui qui est le chef de toute principauté et de tout pouvoir", nous dit l'apôtre Paul (21). Si donc nous sommes unis à Lui, nous pouvons repousser victorieusement toutes les forces des ténèbres. Personne n'a plus le droit de toucher à celui qui a été baptisé en Jésus-Christ, sans la permission du Seigneur. Vous me direz : - Ce n'est pas vrai! On retombe, on a des faiblesses, etc. - Pourquoi? Parce que nous ne brandissons pas le bouclier de la foi qui éteint tous les traits enflammés du malin, en affirmant : "Je suis à Jésus-Christ, à lui seul, l'ennemi n'a aucun droit, aucun pouvoir sur moi!". Repoussez le diable et il fuira loin de vous...
 
Ayant ainsi reconnu la pleine victoire de Jésus, nous sommes assurés de vaincre, par la foi, nous aussi, en vertu de l'engagement que nous avons pris envers lui dans le baptême. Voilà pourquoi cet acte est si important. Du moment que nous appartenons sans retour à Jésus-Christ, Satan ne peut que s'enfuir, car il n'a plus AUCUN DROIT sur nous. Il nous est donc juridiquement possible de vivre une vie victorieuse. J'insiste particulièrement sur l'expression "juridiquement possible". Si nous sommes en présence d'un contrat qui offre toutes sortes de possibilités, mais qu'il soit sans signatures, il n'est pas valable. Le baptême, c'est NOTRE SIGNATURE. Jésus a signé son contrat, nous acceptons de signer le nôtre et, quand l'ennemi vient, il n'a plus aucun droit sur nous.


Conclusion

Je crois que, si les chrétiens étaient plus conscients de la valeur du baptême, ils seraient beaucoup plus puissants et efficaces au service de Dieu. Ils se muniraient ainsi de toute la force que Jésus-Christ nous a promise, et donnée gratuitement par son sacrifice. C'est pourquoi j'invite ceux qui n'ont pas encore passé par le baptême à y réfléchir. Nul n'est à l'abri des coups de l'adversaire. Nous devons tous être prêts à la lutte, mais comment être vainqueurs si nous n'avons pas revêtu toutes les armes de Dieu?(22)


*Bibliographie citée et notes : 

  (1) Évangile de Marc, chapitre 1, verset 4.  Remonter
  (2) Évangile de Luc, chapitre 3, verset 7.  Remonter
  (3) Évangile de Luc, chapitre 3, verset 8.  Remonter
  (4) Évangile de Jean, chapitre 4, verset 1-2.  Remonter
  (5) Évangile de Matthieu, chapitre 28, verset 19.  Remonter
  (6) Actes des Apôtres, chapitre 2, verset 38.  Remonter
  (7) Actes des Apôtres, chapitre 10, versets 44-48.  Remonter
  (8) Actes des Apôtres, chapitre 19, versets 1-7.  Remonter
  (9) Épître aux Romains, chapitre 6, versets 3-5.  Remonter
(10) Épître aux Colossiens, chapitre 1, verset 24.  Remonter
(11) Évangile de Jean, chapitre 3, verset 16.  Remonter
(12) Épître aux galates, chapitre 3, verset 27.  Remonter
(13) Actes des Apôtres, chapitre 8, versets 28-40.  Remonter
(14) Actes des Apôtres, chapitre 16, versets 25-34.  Remonter
(15) Évangile de Marc, chapitre 16, verset 16.  Remonter
(16) Épître I, de Pierre, chapitre 3, versets 18-22.  Remonter
(17) Épître aux Galates, chapitre 2, verset 20.  Remonter
(18) Épître I, aux Corinthien 6, verset 17.  Remonter
(19) Épître aux Hébreux, chapitre 3, verset 14.  Remonter
(20) Exode, chapitre 12, verset 22.  Remonter
(21) Épître aux Colossiens, chapitre 2, versets 10 + 15.  Remonter
(22) Épître aux Éphésiens, chapitre 6, versets 10-18.  Remonter
 

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