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Les trois Adams.

  

*Témoignages*

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RAYMOND VUILLERMOZ
La main invisible

(Condensé du livre du même titre, aux Ed. “Viens et vois”, 1998)


1939... Engagé pour 3 ans, à l’âge de 19 ans, comme tirailleur en Tunisie. Heureux soldat, puis soldat de 1ère classe...mais, non prévue à mon programme, la guerre éclate avec l’Allemagne le 4 septembre!
 
Au début les seuls ennemis furent les scorpions... et je fus promu caporal. 
 
1940... On apprend l’invasion allemande du 10 mai, et le 14 juin nous embarquons pour la France. Je suis maintenant caporal-chef. À Marseille, la foule en délire accueille la 84e Division nord-africaine; pourtant... les stukas sont déjà prévenus, mais ils ne nous ont bombardés sans succès qu’après notre débarquement! Ce fut le 1er acte de la "Main invisible" qui allait me garder tout au long de ma vie.
 
Transférés à Paris, nous occupons des positions le long de l’Oise, d’où nous bombardons l’ennemi. Quels bruits effrayants! C’est mon vrai baptême du feu. Mais plus malin, l’ennemi contourne nos positions, et menacés d’encerclement nous devons nous replier vers Paris... inconscients de la débâcle de 200 km qui nous attendait... Partout brûlent des dépôts de carburants, des villages devenus déserts, des routes remplies de réfugiés auxquels nous nous mêlons, tous à la merci des stukas...
 
Aplati dans les fossés, je refais l’expérience de la "Main invisible" qui me protège sans que je le sache, alors que beaucoup meurent mitraillés sur la route autour de moi... 
 
Ma compagnie, voyant défiler des blindés allemands qui nous dépassent, se cache dans un champ de blé, mais mon mulet équipé qui est resté debout ne les attire même pas...encore la "Main invisible"! Nous marchons vers le sud, mais sommes bientôt accueillis par les Allemands qui nous mitraillent, décimant ma compagnie; je ne revis plus jamais les hommes de cette unité. Mais la "Main invisible" me protégeait toujours...
 
Le 17 juin, un vrai feu d’artifice sort d’un petit bois. À plat ventre, j’entends en bon français un officier allemand me dire : "Pour vous, la guerre est finie". J’étais prisonnier. 
 
Transporté à Melun avec beaucoup d’autres, me voilà au Stalag 125. Là, l’idée de m’évader m’obsédait, car le bruit courrait qu’on allait nous transférer en Allemagne... Porté volontaire pour travailler dans une ferme, je reçus des habits civils, mais avec deux camarades, nous décidons d’entrer dans un camion d’ordures non inspecté... et l’évasion réussit! Encore un effet de la "Main invisible", car presque tous les autres en furent pour 5 ans de travaux forcés...
 
1941... Quelle joie d’être "libre", mais il fallait encore franchir la ligne de démarcation avec la zone libre. Après diverses aventures, je suis dans un train pour Châlon-sur-Sâone.
 
Tous les passagers sont munis d’un laisser passer délivré par les autorités allemandes... et à l’arrivée, à chaque portière, des sentinelles contrôlent. Que faire? Je voulais sauter du train en marche, mais pas moyen.
 
À l’arrivée, le dispositif de contrôle n’est pas tout à fait comme prévu, j’en profite pour sauter dans un souterrain de la gare, juste en face... et je passe en sifflant au milieu d’une patrouille allemande pour aller tout naturellement prendre un chariot, comme un simple employé... Puis je charge un vélo sur un wagon, et me voilà reparti pour Mâcon en zone libre! Comment ne pas y voir encore la "Main invisible"? 
 
1942... Ayant rejoint mon unité, comme sergent, je suis affecté à Tunis le 1er juin. Là, j’échappe miraculeusement à une épidémie de typhus, et (bien que cela fut impossible!) j’obtiens un congé qui me permet de revoir ma fiancée à St-Claude dans le Jura. Mais aussitôt les Allemands envahissent la zone libre et me voilà convoqué pour le service du travail obligatoire en Allemagne. C’est alors que dans la rue, je rencontre un gendarme qui me glisse un tuyau : "Postule une candidature à l’école de gendarmerie". Et après 6 mois me voilà gendarme, affecté à Saint-Julien en Genevois, où j’ai pu entre temps épouser Odette!
 
1943... Suivent pour moi bien des événements dramatiques entre collabos et résistants, parmi les gendarmes d’abord, puis dans la population.
 
Embuscades, fusillades, dont la "Main invisible" me protégea bien des fois. La Gestapo guettant partout, je décide de franchir la frontière suisse et je suis interné à Soleure, tandis que ma femme enceinte va demeurer chez ses parents. 
 
1944... Certes le camp, très international était bien confortable, mais avec un chef de la résistance que je rencontre, je décide de repasser la frontière; les autorités suisses nous permettent de rentrer à St Julien. On sentait la fin de la guerre proche, et le maquis savoyard y participait activement, en faisant sauter des ponts et livrant de vraies batailles à l’occupant, parfois au milieu des villages en feu.
 
Un jour, nez à nez avec les Allemands, une rafale tue l’un de mes hommes à mes côtés... À St-Julien, j’y échappe encore miraculeusement dans les jardins de la sous-préfecture.
 
Et c’est la libération, le 18 août 1944, mais en partant les Allemands exécutent encore bien des civils dans le Jura...
 
1945... Mon frère Roger est tué par une mine le 2 février, à l’âge de 20 ans. Malgré tous les morts que j’ai vus le long de ma route, celle-ci me pose de vraies questions : - Pourquoi la vie? - Pourquoi la mort? - Et après?... Malgré mon diplôme d’instruction religieuse de mon enfance, je suis resté profondément athée, ayant en horreur les rites religieux (presque idolâtres) que j’avais vus pratiquer partout...
 
C’est plus tard, en Savoie, que j’allais recevoir la première réponse à mes questions. Un jour, je vois dans les bagages d’un collègue, un livre intitulé "La Sainte Bible"; il me donne des tracts des Étudiants de la Bible (ou Témoins de Jehova) car, me dit-il, ce livre est incompréhensible sans explications.
 
Pourtant à Chambéry, dans une librairie catholique, j’entre pour acheter une bible... mais il n’y en a pas. Et un vieux prêtre me dit : "De toute façon vous n’y comprendriez rien, car il faut d’abord faire des études théologiques..." Mais le même jour, au marché, sur un banc de forains, je vois des bibles de toutes les couleurs! Et le vendeur m’assure que je pourrais en comprendre la lecture :
 
"C’est la Parole de Dieu". Et il me parle de l’avenir du monde, des Juifs qui cherchent à rentrer en Israël, de la création certaine d’un état Juif, car la Bible nous en parle, et elle nous annonce aussi le salut pour tous... Cet homme était évangéliste à Chambéry. 
 
Mais, bien qu’ayant assisté grâce à lui à diverses réunions où l’on priait spontanément, l’enracinement de mon athéisme résistait; cependant tout ce qui concernait l’avenir du monde m’intéressait. Et rentré chez moi, je dévorais la Bible, au grand étonnement de ma femme, aussi athée que moi!
 
Enfin un jour, je prends une décision. Seul, à genoux dans ma chambre, je prie : - "Dieu, si tu existes, révèle-toi à mon esprit. Je suis dans la confusion : où est la vérité? Dans l’église de mon enfance, chez ces étudiants de la bible, ou chez cet évangéliste?
 
Alors je ressens soudain la conviction profonde et absolue de la présence de Dieu dans ma chambre. "la Main invisible" était venue dans mon esprit! Je la sens se poser sur moi, et qui me dit : "Tes péchés te sont pardonnés"...
 
Quand je me suis relevé, j’étais un homme nouveau, et j’avais l’assurance de la Vie éternelle. Non, Dieu n’est pas loin de nous. Il est Amour. L’Écriture le dit si bien : "C’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie." (Eph. 2:8.). 
 
Puis, dans ma famille, plutôt hostile d’abord à mon nouveau mode de vie, (abandon de l’alcool, de la violence et de la haine) le travail spirituel de la "Main invisible" s’est fait peu à peu. Affecté aux Rousses (Jura), j’eus la joie de trouver une Assemblée chrétienne évangélique au Brassus (en Suisse), puis de participer au réveil des Tziganes, en faisant l’expérience merveilleuse du baptême du Saint-Esprit, selon Actes 19:2.
 
Certes plusieurs collègues se moquaient de moi maintenant, mais je n’en étais pas affecté. Je participais à diverses évangélisations. Et gradé Maréchal des logis chef, puis commandant de la brigade d’Orgelet, je me joignis à l’Assemblée de Lons-le-Saunier, où ma femme bientôt trouva le Seigneur, à la suite d’un songe. Mes parents et mon frère aussi acceptèrent le Seigneur dans leur vie.


Au Psaume 37:4-5 nous lisons : "Fais de l’Éternel tes délices, et Il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Éternel, mets en Lui ta confiance, et Il agira". Ayant concouru au grade d’adjudant, je fus affecté à Pontarlier. D’abord déçu de quitter ma chère assemblée, je vis bientôt encore la "Main invisible" de Dieu qui avait tout préparé. Il n’y avait encore là aucun témoignage évangélique, mais très vite de petites rencontres se passèrent dans notre cuisine... puis une assemblée nouvelle en résulta.
 
Dans mon foyer, nous avons eu 4 enfants. Le second a suivi une école biblique et est devenu missionnaire à Ouagadougou. Voici encore un fait récent : 
 
1999... Le 4 mai, je suis frappé de mort subite. Dans une réunion de la Croix-Rouge, je prends le micro pour parler... puis je m’écroule : mon cœur s’est arrêté...
 
Un médecin présent me fait un massage cardiaque, puis le bouche à bouche, puis à l’Hôpital d’urgence je reçois 19 électrochocs... Ma famille prie en salle d’attente. De 22 h. à 2 h. du matin, je revenais à la vie, puis repartais. 
 
Enfin, je fus sauvé encore une fois par la main divine. Je suis resté sans séquelle dans ma 80e année.
 
La question de ma vie : ai-je eu la "baraka"? Certes, pourquoi voir la main de Dieu dans tous ces événements (et bien d’autres) que j’ai vécus? La réponse se trouve dans la nature même de Dieu; Il est omniscient, Il connaît le passé, le présent et le futur de chacun. Certes beaucoup pourraient témoigner d’expériences analogues aux miennes. 
 
L’homme reste libre d’y voir ou non "la Main invisible", et d’y croire ou non ! Mais, responsables, il vaut mieux y voir la Main de Dieu et Le rechercher pour éviter ici-bas ou dans l’au-delà, de bien graves ennuis... Examinez votre vie, fouillez votre passé : il y a forcément un jour où Dieu s’est manifesté aussi pour vous.

Raymond Vuillermoz

- FIN -

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