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Les trois Adams.

  

*André Maire*

|| Introduction || André Maire || Solution pour la paix ||

En automne 2002, M. André Maire a fait une conférence à Annemasse concernant Israël, et il a rappelé une prophétie biblique capitale concernant ce peuple. J'ai rassemblé particulièrement la partie historique qui résume me semble-t-il excellemment tout ce qui s'est passé au siècle dernier concernant cette nation. Ce sont des faits que beaucoup ont perdu de vue, ou qu'ils ne connaissent même pas. Voici ce texte.

*Introduction
 
Pour commencer ce parcours, il nous faut aborder l'une des prophéties les plus importantes, et la plus ciblée, relative au rétablissement d'Israël en Eretz, après plus de 2 000 ans de dispersion parmi les nations; elle est la suite des prophéties de Moïse en Deut. 28 et 30, qui concernent déjà sa restauration finale.
 
Et pourtant ces paroles ont été reçues par Ézéchiel 2 700 ans avant la dispersion des 10 tribus du Royaume d'Israël, soit 2 000 ans avant l'exil de la tribu de Juda, ou avant les 600 ans de tutelle de Nabuchodonosor, et bien avant Christ; au temps de Jésus, Juda était en état de soumission à l'Empire romain, après l'avoir été par les Mèdes et les Perses, et par les Grecs.
 
La prophétie que je vais étudier avec vous se trouve au chapitre 37 d'Ézéchiel; ouvrons donc nos Bibles à ce chapitre.


1ère Partie (biblique)
 
C'est d'abord un tableau impressionnant du délabrement d'Israël de par sa dispersion parmi les Nations, consécutive à l'endurcissement dû à sa désobéissance aux commandements et aux statuts de l'Éternel leur Dieu. 
 
Le prophète, par rapport à son temps, annonce une époque à venir dont nous n'avons que maintenant la pleine compréhension, au vu des circonstances actuelles et de la connaissance que nous avons de l'histoire de ce peuple aujourd'hui. Si Ézéchiel voit une vallée d'ossements complètement desséchés dans une vallée (au verset 3), cela signifie qu'une très longue période de temps attendait Israël, durant laquelle il devait être dispersé, et comme apparemment anéanti, et mort en tant que nation. Mais le prophète annonce qu'après ce long temps quelque chose va changer; au verset 5 : un esprit nouveau va souffler sur ces os et fera croître sur eux de la chair et des nerfs. Il se produit un bruit, la vie revient, et un mouvement se fait "...mais il n'y avait pas encore en eux d'Esprit."
 
La clef de l'interprétation nous est donnée par le prophète lui-même : "Prophétise : Esprit viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent!" Et l'Esprit entra en eux, ils reprirent vie et ils se tinrent sur leurs pieds; c'était une très nombreuse armée... Et l'Éternel lui dit : "Fils de l'homme, ces os sont toute la maison d'Israël" (verset 11). C'est donc bien une interprétation littérale : elle ne concerne qu'Israël, même si on peut y trouver d'autres interprétations dans les milieux chrétiens - mais ce n'est pas notre sujet -.
 
Dans ces versets 1-7, nous voyons que le désir de l'Éternel est bien d'informer son peuple concernant son retranchement pour un temps, mais la certitude aussi de sa restauration. Et les versets suivants nous décrivent les étapes successives de sa restauration, et ainsi de la reconstitution d'Israël en tant que Nation. C'est d'abord une restauration matérielle, puis à la fin, une restauration spirituelle.
 
Au verset 14, nous lisons : "Et je mettrai en vous un Esprit et vous vivrez, et je vous rétablirai sur votre terre, et vous saurez que c'est Moi, l'Éternel qui ai parlé et agi." (Parole de l'Éternel).
 
D'autre part, cette effusion permanente de l'Esprit sur Son Peuple à l'époque messianique est bien annoncée par divers prophètes comme Esaïe (ch. 49 v. 6; ch. 42 v. 6-8; ch. 4:4-6; ch. 61:6-9; 66:19-20) ou encore comme Ezéchiel (ch. 34:26-27) ou Zacharie (ch. 8:23), et Joël, etc. etc.
 
Et à partir du verset 15 d'Ézéchiel 37, et jusqu'à la fin de ce chapitre, nous voyons bien que la pensée de l'Éternel est de rétablir DÉFINITIVEMENT l'unité d'Israël en une seule NATION, et sur ce territoire.


2e Partie : Histoire
 
Penchons-nous maintenant sur l'histoire, pour situer l'accomplissement progressif de cette prophétie, tout au moins en ce qui concerne sa phase matérielle.
 
L'une des premières manifestations de l'apparition de l'État d'Israël fut en 1878 la fondation de Petah-Tikva (ou Porte de l'Espoir) par MOSHE SALOMON de Jérusalem, aidé de plusieurs amis. En particulier par GUTMAN et STAMPFER, qui achetèrent des terrains dans la plaine côtière, au bord de la rivière Yarkon, une région infestée de marécages et ravagée par la malaria. Ce fut, avec beaucoup de souffrances, la première installation juive en Terre Sainte. Mais de tout temps, un reste de Juifs disséminés habitaient déjà dans le pays; ils étaient quelques milliers de religieux, mais plutôt répartis dans les villes : Jérusalem, Hébron, Safed, Jaffa ou Tibériade.
 
Après cette première localisation viendront s'en ajouter d'autres, telles que Richon les Zion, Rehovot, Zirkhron Yacob, près de ce qui devait devenir plus tard "Tel Aviv" (qui signifie la "colline du printemps"). Les arrivants étaient tous un peu des rêveurs, des illuminés, des émigrants fuyant les pogroms sanglants de Russie, des membres des organisations Bilou, ou des "Amants de Sion", souvent vêtus encore à la russe : roubacka et bottes jusqu'aux genoux! Ils essaient tous de se fixer sur cette terre ingrate entre 1881 et 1883. On appelle cette immigration : la première Aliya (montée) en Israël. Et beaucoup y périrent par les fièvres et autres maladies...
 
C'est alors que ces premiers pionniers entendent une rumeur qui vient d'Europe. THÉODORE HERZL vient de créer l'organisation sioniste. Son but : Établir un État Juif en Palestine, la terre d'Israël, l'antique patrie du Peuple Juif. Sur place, les Arabes - chrétiens ou Turcs musulmans - se méfient de ces Juifs laborieux venus d'Occident qui essaient de s'implanter et de cultiver les terrains déserts. En effet la plus grande partie de la Palestine de cette époque est désolée et végète misérablement. Elle est considérée plutôt comme le point noir de l'Empire Ottoman, qui du reste lui-même se désintègre lentement.
 
THÉODORE HERZL meurt en 1904, sans avoir pu réaliser son rêve : redonner la Palestine aux Juifs. Mais le mouvement est lancé, et il porte déjà ses fruits : des milliers de Juifs émigrent vers la Terre promise. C'est l'Époque de "l'Amour de Sion".
 
Et en 1904 débute la 2e Aliya (montée)
 
Parmi ceux qui débarquent à Jaffa, se trouve en septembre 1906, BEN GOURION, qui est né en Pologne et qui désire restaurer en Israël l'agriculture Juive. Mais cette période romantique du Sionisme touche à sa fin le 2 novembre 1917.
 
Alors commence le Sionisme politique, avec la Déclaration BALFOUR, publiée par le Gouvernement britannique qui va bouleverser l'Histoire juive (et universelle ...) qui préconise la constitution d'un FOYER NATIONAL JUIF en Palestine. Avec cette déclaration apparaît une nouvelle personnalité : HAIM WEIZMANN, le leader du Sionisme, installé à Manchester. Chimiste brillant, qui avait mis au point la synthèse de l'acétone utilisée dans les munitions; il avait obtenu de Lloyd George, en reconnaissance pour services rendus, cette Déclaration extraordinaire, qui devait avoir tant de conséquences!
 
Le 2 novembre 1917, LORD BALFOUR écrivit à Lord Lionel Walter ROTHCHILD cette lettre lourde de sens :
 
"Le Gouvernement de sa Majesté verra favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer National pour le peuple Juif, et emploiera tous ses efforts pour en faciliter la réalisation; étant d'ailleurs clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice aux droits civils et religieux des collectivités non juives établies actuellement en Palestine, ainsi qu'aux droits et au statut politique dont jouissaient les Juifs dans tous les autres pays."
 
Alors le monde Juif est en liesse! Avec une seule note discordante cependant, celle de BEN GOURION lui-même qui se méfie d'Albion, et pense que c'est au peuple hébreu lui-même de mener à bien sa rédemption nationale. Tandis que WEIZMANN croit surtout à une action diplomatique auprès de la Grande Bretagne, qui aura bientôt le protectorat de tout le territoire palestinien. En homme réaliste, BEN GOURION va créer une force juive indépendante, l'Agence Juive, le noyau pionnier qui va développer le pays, absorber les immigrants, forger ses propres moyens de défense, et se préparer à créer un État Juif.
 
C'est le temps de la 3e Aliya.
 
Dès lors, partout se créent de nouveaux villages (le "Mochav") ou des communautés intégrales célèbres (le "Kibboutz"), tant dans la plaine côtière qu'en Galilée, ou même dans le Néguev. Ces communautés juives se développent rapidement, avec l'appui de la Grande-Bretagne qui a le protectorat du territoire.
 
Cependant BEN GOURION se rend vite compte que ses craintes étaient fondées; la Grande Bretagne penserait surtout à ses intérêts dans le monde arabe, et elle finirait par inverser ses priorités pro sionistes... Ceci, d'autant plus que la tension entre Juifs et Arabes croît de jour en jour. Le Grand Muphti de Jérusalem lui-même provoque constamment des émeutes sanglantes, aux cris (millénaires) de "Mort aux Juifs!". Ces émeutes ne cesseront jamais entre 1920 et 1931. Alors les Juifs doivent maintenant commencer à se défendre, à mieux s'enraciner, pour combattre non seulement les Arabes, mais aussi même les Britanniques!
 
Pour cela diverses organisations sont créées :

  • En 1919, le parti ouvrier "Achdout Maavoda"
     
  • En 1920, l' "Histadrout" la Confédération générale du travail, qui est une organisation politique et militaire, diplomatique, économique et financière, propriétaire d'usines, de chaînes de magasins, de services de santé, de culte, etc., etc.

C'est donc un véritable État dans l'État qui se crée, une puissante force sioniste et socialiste, dont les cadres et institutions vont devenir l'épine dorsale du futur État d'Israël. BEN GOURION en est le secrétaire général, et il va être élu président de l'Exécutif Juif et de l'Agence Juive. Dès lors les mots d'ordre ne viendront plus de Bâle ou de Londres... mais de Jérusalem! L'image du Juif errant et soumis allait changer profondément.
 
Le 15 avril 1936, 2 jeunes Juifs sont assassinés en Samarie par une bande d'Arabes. C'est le coup d'envoi de la plus cruelle vague de terreur lancée sous les ordres du Grand Muphti. Émeutes, pillages, massacre abominable des Juifs à Hébron. Ceci, pour marquer la révolte des Arabes contre l'Angleterre accusée de favoriser les Juifs : en effet, dans la seule année 1936 on a pu compter déjà 61 000 nouveaux immigrants...
 
Pour désamorcer ce baril de poudre, les Anglais vont envoyer en Palestine une Commission d'enquête conduite par LORD PEEL, qui propose une partition de la Palestine en 2 États, l'un Juif et l'autre Arabe. BEN GOURION jubile, malgré la petitesse de la bande de terre qu'on lui octroyait le long de la côte méditerranéenne. Mais les Anglais ont peur de mécontenter les Arabes, trop nombreux et trop importants dans leur Empire. Le projet est abandonné : on va encore sacrifier les Juifs!
 
C'est ainsi que la Couronne publiera quelques mois plus tard un "LIVRE BLANC" "Sabotage du F. N. Juif". On y décidait notamment une réduction draconienne de l'implantation juive en Palestine, même jusqu'à son arrêt total; l'interdiction aux Juifs d'acheter de nouvelles terres; enfin, la fixation d'un statut minoritaire des Juifs pour toujours.
 
Conséquence immédiate : Ben Gourion convoque en secret les chefs de la HAGANAH, l'organisme d'autodéfense (embryon de ce qui devait devenir TSAHAL, l'armée israélienne), et une 3e Etape commençait dès maintenant : celle du Sionisme Combattant.
 
Il faudra donc lutter désormais à la fois contre les Arabes et contre les Anglais, leurs alliés. C'est une période de combats clandestins, de sabotages, d'intensification de l'immigration clandestine devenue illégale. La résistance civile et armée s'organise dans tout le pays.
 
Cependant, cette période sera courte. En effet la 2e Grande Guerre Mondiale est déclenchée, et les Juifs se rangeront sans hésiter avec les Anglais contre les Nazis. Ben Gourion s'est écrié : "Nous ferons la guerre à Hitler comme si le Livre Blanc n'existait pas, et nous combattrons le Livre Blanc comme s'il n'y avait pas la Guerre - La 1ère Guerre mondiale nous a apporté la DÉCLARATION BALFOUR, la seconde doit nous apporter L'ÉTAT JUIF."
 
Pour que soit créé cet État, deux changements importants vont se produire : 
 
Le premier, c'est le fait que des millions de Juifs de l'Est européen (là où a été la base du Sionisme) vont périr dans la SHOAH, exterminés par la terrible machine nazie; nous discernons bien ici l'énorme action des puissances démoniaques pour retarder, voire supprimer la restauration d'Israël annoncée par les prophètes.
 
Le second, c'est un vote à l'O.N.U. - Mais le chemin sera long encore. Le 12 mai 1942, BEN GOURION est à l'origine du Programme de Baltimore qui revendiquait :

  1. une guerre à outrance contre le Livre Blanc et ses restrictions,
     
  2. l'immigration libre en Palestine, sous l'autorité de l'Agence Juive,

    avec pour objectif, à la fin de la guerre : 
     
  3. la création d'un État juif en terre d'Israël.

Le 29 novembre 1947, la population juive de NEW-YORK (qui est très importante) est à bout de nerfs. Beaucoup de familles juives décident de jeûner ce jour-là; et dans toutes les synagogues montent des prières ferventes à Dieu pour que soit accordé un État à Son peuple - ce peuple qui a tant souffert. Et malgré la demande des Arabes à l'ONU de reporter le vote au 15 janvier 1948, le président décide de passer au vote qui donne : 33 voix pour (dont l'URSS), 13 contre (dont tous les Arabes) et 10 abstentions (dont l'Angleterre). C'est ainsi que l'ONU a accepté le principe de la création de deux États : l'un Juif et l'autre Arabe, qui se partageraient le territoire de la Palestine, mettant ainsi fin au Mandat britannique, confié par la S.D.N., au lendemain de la 1re Guerre Mondiale.
 
C'est alors que GOLDA MEIR s'est écriée : "Nous avons attendu notre délivrance depuis 2000 ans, et elle est là maintenant; si grande, si merveilleuse, que les mots ne peuvent exprimer ce que nous ressentons..." Elle eut alors comme un blanc. GOLDA baissa la tête, puis la releva, comme pour reprendre son souffle, puis elle s'écria : "Yeudim : Mazal.Tov"... et elle se détourna pour cacher ses larmes. Car elle savait trop bien ce qui allait se produire!
 
Le Général SADEH, chef de la HAGANAH, qui venait de mettre sur pied les premières unités du PALMAH (le commando d'élite de la Haganah), avait déclaré quelques heures plus tôt à ses adjoints : "Si le partage est repoussé, c'est nous qui l'imposerons aux Arabes par la guerre : et s'il est voté, ce seront les Arabes qui nous feront la guerre."
 
Les Arabes de Palestine réagirent immédiatement à la résolution des Nations Unies, par des attaques contre les Juifs sans précédent, les états voisins les y encourageant en infiltrant des volontaires en Palestine. La Grande Bretagne elle demeura inerte, refusant même de coopérer avec la Commission restreinte pour la Palestine qui avait été nommée par l'ONU, pour assurer le transfert des pouvoirs aux Conseils des Gouvernements provisoires des 2 futurs États, ou même pour autoriser les membres de cet organisme de se rendre en Palestine avant la fin du mandat... Tout porte à croire que l'Angleterre boudeuse, dont les dernières troupes et les derniers fonctionnaires devaient quitter le pays le 15 mai 1948, entendait le laisser dans un chaos planifié.
 
Bien que cette date limite fût encore éloignée, la guerre d'indépendance avait déjà commencé de facto. Ainsi le 14 mai 1948, DAVID BEN GOURION, entouré des membres du Gouvernement provisoire, proclama la création et l'indépendance de l'État d'Israël, conformément à la décision des Nations Unies. Ce document commence par affirmer que Eretz Israël est le berceau du peuple juif. C'est là que son génie spirituel, religieux et politique s'est épanoui. C'est là qu'il accéda avec beaucoup de luttes à l'indépendance, qu'il forgea ses valeurs culturelles uniques, d'une portée nationale et universelle, et c'est là qu'il a donné au monde - et pour l'éternité - le Livre des livres, la Bible.
 
Mais les Arabes ayant refusé le partage de la Palestine en deux parties, instituées par l'ONU, attaquent le même jour : ce fut la 1ère guerre Judéo-Arabe. Il fallait anéantir tout de suite ces Juifs envahisseurs. Les pays arabes avaient même conseillé aux Arabes de Palestine de s'en aller pour quelques jours, jusqu'à liquidation des Juifs, et qu'ensuite tout ce territoire "libéré" leur appartiendrait... La Ligue Arabe, soit : la Jordanie, le Liban, la Syrie, l'Égypte, le Yémen, l'Arabie Saoudite et l'Irak déclarèrent la guerre, et envahirent aussitôt la Palestine.
 
Les Israéliens étaient au nombre de 600 à 700 000, et la Ligue Arabe représentait 40 millions d'habitants. Et c'est Israël qui remporta la victoire, mais avec peine! Un incroyable miracle... Pourquoi? C'est bien Dieu Lui-même qui s'est interposé, venant au secours de son peuple. Cette victoire tient en effet du prodige et peut être mise en parallèle avec le passage de la Mer Rouge par les Enfants d'Israël sous la conduite de Moïse : "Ils furent portés à main forte et à bras étendu". On pourrait citer de nombreux miracles vécus à cette époque au cours de cette guerre.
 
Et les Juifs, en Israël, se rendaient parfaitement compte de ce qui les attendait, au cas où leur pays serait envahi par les Arabes. Ils connaissaient l'aveu cynique du Président du Comité arabe pour la Palestine, GAMAL HUSSEIN qui avait dit : "Nous n'avons jamais nié le fait que nous avons commencé le combat". Le but de cette guerre avait été défini clairement par AZZA PACHA, alors Secrétaire de la Ligue Arabe : "...comme une guerre d'extermination, un énorme massacre, dont on parlerait comme ceux des Mongols ou des Croisés."
 
Les Arabes mirent à exécution leurs menaces partout où ils le purent, et l'attaque fut menée avec une sauvagerie difficilement compréhensible pour nos esprits "civilisés" (même si la Shoah n'était pas bien loin !). Les corps des morts furent mutilés; et des scènes atroces photographiées étaient fièrement affichées dans les rues des localités conquises. Certaines localités juives furent ainsi même entièrement détruites. Mais Israël en sortit vainqueur, et un armistice fut proclamé en 1949, qui ne devait hélas jamais devenir la Paix.
 
Cette nouvelle guerre a donné à l'État d'Israël des frontières un peu moins démentes que cette petite bande de terre le long de la Méditerranée qu'on lui avait attribuée. Mais Jérusalem-Est (c'est-à-dire la vieille ville) restait aux mains de la Jordanie, ainsi que la Samarie et le Sud de Jérusalem (la région d'Hébron), qui constituèrent la Cisjordanie. Ces régions étaient rattachées dès lors à la Jordanie. Le Néguev n'était plus amputé au sud ouest, mais l'enclave de Gaza subsistait, et elle fut rattachée à l'Égypte. Le gros problème qui va se perpétuer dès lors est celui des réfugiés Palestiniens Arabes que l'ONU - et particulièrement les Européens - installèrent dans des camps spéciaux dans divers pays arabes qui s'en désintéressèrent toujours, laissant à la Communauté internationale le soin de les entretenir durant des dizaines d'années! Les Arabes palestiniens s'y multiplièrent ainsi de façon considérable... et ils coûtent encore très cher à l'Europe actuellement.
 
Ainsi, au lieu de leur retour promis sur "leur terre", ces centaines de milliers de Palestiniens qui avaient été encouragés à fuir par la Ligue Arabe allaient passer deux générations dans des camps infâmes. "Cette population fut prise de panique, écrit le Général Anglais Club Pacha au "Daily Mail" du 12 août 1948, et elle s'enfuit honteusement". Une grande partie des réfugiés s'est aussi retrouvée dans la bande de Gaza, où là aussi l'Organisation Internationale les a entretenus des années à ne rien faire d'autre qu'à se multiplier...
 
Certes, cette question n'est pas simple à résoudre, vu l'attitude négative des Arabes qui ont toujours refusé de les assimiler dans leurs pays respectifs. Mais ceux qui sont restés sur place sont devenus des citoyens Israéliens, soit environ 500 000 personnes actuellement. Dans les divers camps et à Gaza ils sont devenus maintenant beaucoup plus nombreux et revendicatifs du retour sur "leur terre". Les Arabes les ont du reste constamment utilisés comme moyen de pression diplomatique, et comme argument de propagande anti-israélienne. C'est la raison pour laquelle les gouvernements arabes n'ont mis aucun empressement à les intégrer. Par contre, ils ont chassé tous les Juifs de leurs territoires, en prenant tous leurs biens, et Israël n'a jamais reçu aucun dédommagement des Nations Unies pour leur intégration en Israël !
 
Actuellement, nous pouvons apprécier la clairvoyance des Arabes, qui ont fait des Palestiniens leur fer de lance contre les Juifs. En effet, les années passant et la démographie aidant, ces réfugiés bien entretenus par nos soins, se sont multipliés. De 500 000 environ à la fin de cette guerre, ils sont devenus 3 000 000, et leur seul but est désormais toujours le même : la destruction d'Israël. Et ils ne s'en cachent pas. Entre temps, les Arabes ont cherché d'autres moyens plus rapides d'anéantir Israël.
 
La 2e Guerre, celle du Sinaï (1956)
 
Le 26 juillet 1956, NASSER nationalise le canal de Suez, la Compagnie a cessé d'exister. Aussitôt, les Égyptiens interdisent à Israël l'entrée du Golfe d'Akaba et l'utilisation du canal. Les opérations anglo-françaises qui s'ensuivent se déclenchent le 29 octobre avec l'appui de l'offensive éclair de Tsahal dans la péninsule du Sinaï qui met en évidence de multiples preuves de la préparation d'une guerre de l'Égypte qui se préparait contre Israël. Un document photocopié démontrait une série d'instruction y relatives, visant à l'anéantissement d'Israël par les moyens les plus brutaux et cruels qu'on puisse imaginer.
 
Mais sur la pression des États-Unis, cette belle victoire d'Israël, qui en quelques jours atteignit le canal de Suez, fut arrêtée. Et l'ONU imposa à Israël l'évacuation du Sinaï et de Gaza. Ben Gourion dut accepter qu'un cordon de casques bleus soit installé à la frontière israélo-égyptienne. Aucune garantie ne fut accordée à l'État hébreu. Même le canal de Suez leur demeura interdit encore longtemps, et leurs navires furent exposés maintes fois aux attaques égyptiennes dans le Détroit de Tiran. Et bien sûr, à côté de ces difficultés extérieures, les attaques des "fédayins" ne cessaient pas dans le pays même.
 
Le 25 mai 1966, le Caire déclarait encore : "La détermination irrévocable des peuples arabes est d'effacer définitivement Israël de la surface de la Terre". Et Damas d'ajouter : "L'élimination d'Israël est LE but impératif". Et le 22 mai déjà L'Égypte faisait le blocus du Golfe d'Akaba. Ce fut le début de la 3e Guerre, dite :
 
La Guerre des 6 jours,
 
Elle éclata le 5 juin 1967, jour du 19e anniversaire de la naissance d'Israël. Les forces égyptiennes franchirent le Canal de Suez, se massèrent rapidement à la frontière de l'État hébreu, et firent évacuer les casques bleus qui la "gardaient". Le Maréchal Amer s'écria alors : "Nos forces sont désormais prêtes à porter un coup terrible à l'ennemi sioniste."
 
Israël se devait de réagir, et vite. Les grandes nations elles, bien qu'inquiètes, ne réagissent pas, tandis que Nasser multiplie ses menaces.
 
Cependant, un grand élan patriotique se manifeste en Israël et dans toute la Diaspora. Le 23 mai 1967, l'Égypte ferme les Détroits de Tiran, menaçant Israël d'étranglement. La France abandonne son aide et décide l'embargo sur les avions, sur les munitions et sur les pièces de rechange destinées à Tsahal (l'armée d'Israël). Dès lors, l'influence de la France baissera en Israël; la langue française passera au 3e rang... Israël se trouve ainsi privé des avions qu'il a pourtant déjà payés. Et le comble arrive : Moscou offre aux Arabes une aide militaire, économique et militaire illimitée.
 
Le Sinaï devient alors un vaste camp retranché égyptien où s'installent 120 000 hommes, 1 500 tanks et des milliers de canons. Mais le 5 juin, la flotte aérienne israélienne décolle entre 7 h et 7 h 20 du matin, et cloue au sol toute l'aviation ennemie. On pourrait raconter en détail toute cette guerre éclair qui allait anéantir les forces égyptiennes, et dont Nasser ne se remit jamais.
 
Nous voulons simplement souligner ici l'intervention de Dieu, et l'accomplissement des prophéties, soit le réunification de Jérusalem qui en est résultée, et l'accomplissement (partiel encore) de la prophétie de Jésus lui-même (en Luc 21:24), annonçant la fin prochaine du temps des Nations. A la suite de cette grande victoire, une partie de la Cisjordanie revient à Israël, ainsi qu'une partie du plateau du Golan, d'où les Syriens bombardaient continuellement la Galilée et les implantations du Houleh, au Nord du lac de Tibériade. Mais ça continue...
 
Guerre du Kippour (1973)
 
Le 6 octobre, à la fête du Kippour, le jour le plus sacré des Juifs, le Jour des expiations, les armées égyptiennes et syriennes passent à l'attaque, simultanément au Sud et au Nord. La surprise est totale. L'armée juive est partout débordée au Nord comme au Sud. Mais quand tout semblait perdu après quelques jours, Tsahal réussit à encercler les troupes égyptiennes (encore dans le Sinaï!), et, franchisant le Canal de Suez, elle vient menacer Le Caire même! Tandis qu'au Nord l'armée juive reprend le Golan et menace Damas.
 
Encore une victoire impossible... mais une victoire de Dieu en faveur de son Peuple injustement attaqué un jour de fête religieuse. Mais ça continue...
 
La Guerre du Liban
 
La tactique change : Les Arabes vont utiliser dès lors la ruse plutôt que la force. Les forces palestiniennes aidées par des mouvements divers provenant de la Syrie et de l'Iran menacent constamment le Nord d'Israël à partir du Liban, occupé par la Syrie depuis des décades. Ils se sont implantés sur la frontière avec des armes modernes et des blindés. Les attaques se répètent constamment, dans le style de la guérilla. Alors Israël a décidé d'installer au Sud Liban une Milice qui lui a été favorable quelques années, pour faire le tampon contre ces forces dites du HEZBOLA (pro iraniennes), empêchant ainsi leurs tirs de roquettes... Le reste est connu, c'est notre actualité quasi quotidienne : c'est la retraite du Liban (sans compensation de paix...), et ce sont les deux Intifadas, dont personne ne voit l'issue, malgré des efforts de paix incessants, comme OSLO, et autres tentatives essentiellement américaines. Sans succès à ce jour.
 
Je m'arrêterai donc ici pour : 
 
Regarder vers l'avenir.
 
Considérant les dangers qui menacent constamment Israël, tant par l'intérieur (les attentats palestiniens), que par l'extérieur (les intimidations de l'ONU)...je voudrais citer ce texte d'Esaïe 54:10, dont nous avons fait un cantique évangélique : "Quand les montagnes s'éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s'éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l'Éternel qui a compassion de toi".
 
Sans faire de politique, en regardant objectivement et de bien plus haut - malgré les positions humaines divergentes concernant Israël - nous pouvons être assurés que l'Éternel, le Saint d'Israël, a maintenant pris en mains l'avenir de son peuple, et qu'Il ne l'abandonnera pas. Le glorieux avenir d'Israël promis par les prophètes et souverainement promis par Dieu est incontournable. Comment ne pas voir cette parole prophétique devenue notre réalité quotidienne : "Je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour toutes les nations" ? (Zacharie 12 :3)
 
Certes cela ne se fait pas sans un accouchement douloureux, mais l'enfant qui va en sortir sera merveilleux. A cours terme, il est difficile d'évaluer avec précision les événements à venir. Mais une chose est certaine : tout s'accomplira jusqu'à ce que Israël redevienne enfin une "lumière des nations". Et s'accomplira aussi la prophétie faite à Marie la mère de Jésus, citée en Luc 1:54-55 dans le dit "Magnificat" : "Dieu a pris la cause d'Israël son serviteur pour se souvenir de sa miséricorde - selon qu'Il avait parlé à nos pères - envers Abraham et envers sa descendance à jamais."
 
Et quand on analyse d'autres prophéties, comme Daniel 9:26 : "... et jusqu'à la Fin il y aura guerre, ce sera un décret de désolation...", nous ne pouvons pas espérer et donner crédit à une "paix" arrangée par les hommes, avec tous ses dessous politiques inavoués. Et même nous pouvons aussi considérer les comportements souvent inadéquats d'Israël, qui n'a dû ses victoires qu'à l'intervention miraculeuse de Dieu dès sa création. Et, progressivement, nous voyons se réaliser la récupération de la frontière du Jourdain, la réunification de Jérusalem, et la disposition du Golan, toutes ces frontières indispensable à la sécurité de ce minuscule État, complètement encerclé par des pays arabes ennemis. Mais il manque encore la dernière partie de notre prophétie d'Ézéchiel 37, les inconséquences d'Israël qui oublie de glorifier l'action divine, par son manque de vie spirituelle, par son manque de Foi, se concrétisant par une recherche de la paix à tout prix... Tout cela par des critères humains, bradant des territoires que l'Éternel lui a promis dans Sa grâce, et qu'Il lui a rendus jusqu'ici "à main forte et à bras étendu".
 
Ainsi, on doit constater, hélas, un aspect douloureux de ce problème pour nous croyants : depuis quelques années, ce peuple s'identifie de plus en plus avec les autres peuples, dans ce qu'il y a de plus matérialiste et moralement négatif. Le délabrement de la jeunesse y est notoire dans les villes. Elle s'éloigne rapidement de la révélation biblique, n'y faisant souvent plus aucun cas, ce qui présage un avenir bien sombre, à court terme. Et nous ne pouvons que redire avec le Psaume 81:15-16 : "Ah! Si mon peuple voulait m'écouter! Israël marcherait dans mes voies, et bien vite je dompterais leurs ennemis; je ferais peser ma main sur leurs adversaires. Ceux qui haïssent l'Éternel ramperaient devant Lui, et leur bonheur durerait à toujours..."
 
Car les promesses des prophètes sont innombrables, si Israël se tourne vraiment vers son Dieu. Les insoupçonnables richesses qui sont réservées à Sion sont énumérées partout dans les prophéties bibliques. Et plus récemment, comme une confirmation étonnante, juste à la veille de la proclamation de l'État d'Israël, en 1947 (ce n'est donc pas l'effet du hasard!), on découvrait un parchemin du livre d'Esaïe quasi intégral, dans une grotte de QUMRAM. Ce texte (il n'y a bien qu'un Esaïe unique, contrairement aux dires des théologiens...) contient des consolations lumineuses pour Israël. Voyons-en, à la fin de cet exposé, quelques-unes des plus frappantes :
 
Dès le chapitre 54 et jusqu'à la fin du livre d'Esaïe, c'est un vrai crescendo, comme dans une ascension vertigineuse ! Au chapitre 55:4-5 : "Je t'ai établi comme un témoin pour les nations, comme le guide et le législateur des peuples. Des nations de toi inconnues, tu les convoqueras ; des peuples qui ne te connaissaient pas accourront à toi, en l'honneur de l'Eternel qui a voulu te rendre illustre."
 
Et au chapitre 60:1-3, comme une fanfare claironnante : "Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l'Éternel s'est levée sur toi. Car voici les ténèbres couvrent la Terre, et l'obscurité profonde les peuples, mais sur toi se lèvera l'Éternel, et Sa gloire sera vue sur toi, et les nations marcheront à ta lumière..."
 
Enfin, semble-t-il, il ne manque dans notre prophétie d'Ézéchiel 37, que la dernière partie, les versets 12-14 : ..."Je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et Je vous ramènerai dans le pays d'Israël, et vous saurez que Je suis l'Éternel... Je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez; Je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que Moi, l'Éternel, j'ai agi et J'ai parlé." - Parole de l'Éternel.
 
Mais cela se fera selon d'autres prophéties, hélas, à travers beaucoup de souffrances encore, car être l'ÉLU de Dieu, cela signifie bien des combats contre celui qui ne veut pas que Son Règne arrive...

FIN

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