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Témoignages
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MARIE-HÉLÈNE LEDOYEN Un rêve de maison - La maison de ses rêves
(Reproduit avec permission)
Comment Dieu va permettre à Marie (sans travail) d’acquérir une maison
Je venais de découvrir que Jésus est toujours bien vivant, donc qu’Il entend nos prières et s’intéresse aux moindres de nos petits besoins, quand cinq mois plus tard je fis ce rêve : Il y avait deux personnages dont un tout vêtu de blanc. Je ne voyais pas leur visage, mais je savais que c’étaient des hommes. Valentin, le plus jeune de mes fils et moi faisions partie du songe. Nous étions près d’une très jolie maison construite toute en pierres apparentes, sans volets aux fenêtres; les rebords en grosses briques rouges anciennes faisaient ressortir les fenêtres à petits carreaux. À droite de la maison se trouvait une piscine où le soleil se reflétait sur une eau transparente sans vagues ni remous. Puis je me suis réveillée. Laissez-moi vous dire que depuis fort longtemps, je cherchais à acquérir une maison et en visitais régulièrement, mais à chaque fois les portes se fermaient pour différentes raisons.
Environ trois semaines après ce songe, une nouvelle visite m’attendait. J’avais appris par relation qu’un jeune propriétaire vendait sa maison. Afin de pouvoir la visiter, nous nous donnâmes rendez-vous à un rond point. J’avais avec moi deux de mes enfants, Alexandre et Valentin. Tout en suivant cet homme en voiture, je pensais intérieurement : « Tu ne vois pas que ce soit la maison du rêve!... Mais non, espèce d’imbécile, roule! » Le moment fut venu de tourner dans une cour, nous étions arrivés. Quel ne fut pas mon étonnement! C’était la maison du songe. Incroyable, mais vrai! Les yeux écarquillés, je n’en revenais pas!
La maison du rêve existe bel et bien!
Le propriétaire me fit visiter cette maison, ainsi que le jardin, avec vue sur les montagnes cévenoles. Je pensais que la visite était terminée, mais pas du tout! Il attira mon attention sur un vieux mas en ruine, coiffé d’une moitié de toiture, quelques fenêtres qui battaient au vent, un semblant de porte qui grinçait à la moindre brise de vent. Franchement, il y aurait eu de quoi partir en courant. Mais j’étais bien décidée et enthousiasmée à l’idée de me lancer dans cette aventure que je considérais déjà être un clin d’oeil du Seigneur.
La visite terminée, venait le moment important de l’affaire : son prix. Le propriétaire m’en demandait beaucoup trop cher (150 000 euros); vu l’état de la maison et du mas en ruine, je lui fis donc une contre-proposition à 90 000 euros, ce qui me semblait correct. Il me dit devoir en discuter avec sa femme et ne manquerait pas de m’appeler en fin de semaine.
La semaine s’était égrenée sans que je reçoive de nouvelles. Afin de savoir comment le contacter à son domicile sur Marseille, je me décidai d’appeler son beau-frère, que j’avais eu l’occasion de connaître quelques semaines plus tôt.
- « Allo, salut, c’est Marie! Ton beau-frère devait me donner une réponse pour la vente de sa maison. Ça en est où? »
- « Mais, comment? Tu n’es pas au courant? Il est mort et l’enterrement est pour demain! »
À cette nouvelle je restai estomaquée. Par la force des choses et avec regret, je commençai déjà à oublier cette maison, mais au fond de moi, je me sentais poussée à continuer de prier pour cette propriété, me demandant vraiment si c’était bien le plan de Dieu ou si c’était un de ces milliers de rêves que l’on fait et qui ne se réalisent jamais.
Premier coup de théâtre
Deux bons mois plus tard, la mélodie de mon téléphone portable se fit entendre, c’était la propriétaire. Elle m’informait que sa maison était toujours à vendre. Elle me posa la question suivante : « Êtes-vous toujours partante, Madame? Si oui, je vous donne rendez-vous pour la signature d’un compromis chez l’agent immobilier qui a estimé la maison à 91 500 euros, suite à la demande du juge des tutelles qui a été nommé pour la protection de mes enfants mineurs. » Ma réponse fut immédiate : « Aucun problème, faites le nécessaire et je serai là au jour et à l’heure pour la signature. »
Jusque là, vous allez penser que hormis le fait que j’aie rêvé à une maison; qu’elle existe bien réellement alors que je ne l’avais jamais vue, avant qu’un incident de parcours survienne (le décès du propriétaire); bon, et puis que la veuve procède à la liquidation de l’héritage pour ses enfants, il n’y a là rien d’extraordinaire. Quoique…Mais continuons, si vous le voulez bien!
Tout est possible à Dieu
Parlons de ma situation financière du moment : j’étais comme le jour de ma naissance, c’est-à-dire cul nu. Je n’avais pas même de quoi honorer les frais de notaire ni la commission de l’agent immobilier. Rien qu’un peu de monnaie dans la bourse et de quoi manger jusqu’à la fin du mois. Et pour terminer le bouquet, j’étais privée d’emploi, ne percevant que le revenu minimum d’insertion (RMI). Mais c’est de la folie (je vous entends d’ici le penser), vouloir acheter une maison avec rien en banque ni travail assuré!
J’étais pourtant persuadée qu’il fallait que je bloque cette affaire, car quand Dieu a une idée en tête, rien ne peut L’arrêter. Pour Lui, l’argent n’est pas un problème. Il peut faire au-delà de ce que nous demandons. Il peut transformer les situations. Notre victoire, c’est notre foi. Si vous ne croyez en rien, vous n’aurez rien. Si vous croyez en Dieu, vous pouvez (si c’est Sa volonté) tout avoir, car tout est possible à Dieu! J’avais commencé à lire La Bible depuis quelques mois et je connaissais déjà certaines de Ses promesses. C’est quand même bien utile de croire en un grand Dieu quand on a un petit compte en banque! Dieu connaît les banquiers et Il sait pertinemment comment les amener à croire en un projet même si celui-ci, à vue humaine, semble perdu d’avance.
Dieu faisant sa part et moi j’avais la mienne aussi à faire, il me fallait constituer un dossier béton. Je fis établir des devis de restauration concernant le mas en ruine divisible en appartements. Je traçai moi-même les plans afin que la banque analyse le potentiel que je pourrais tirer de cette ruine, une fois les travaux terminés. Concernant le rapport locatif mensuel de ces appartements, je demandais une estimation locative à une agence immobilière. C’est alors que durant la constitution de ce dossier, une étrange petite voix venait me chuchoter au coeur : « Mais qu’est-ce que tu crois? Qu’une banque va te prêter de l’argent alors que tu es au RMI et ne peux justifier d’aucun salaire, mais tu rêves! Personne n’acceptera de t’aider dans ta situation! Etc. » Une chose était sûre, la voix du doute et du découragement cherchait à saper mon moral, mais ce qui nous fait triompher, c’est notre foi, je le répète. Je tins bon.
Une fois le dossier constitué, je me rendis à la banque; le conseiller me fit entrer dans son bureau où j’allais lui exposer mon dossier, essayant de le convaincre qu’avec les revenus locatifs que je comptais retirer après restauration, plus l’hypothèque, les risques qu’il prenait restaient minimes. Je ressortis de la banque l’esprit tranquille, car il m’avait promis une étude sérieuse. Effectivement, un matin, la banque me prévenait par téléphone que le prêt était accepté. Vous pouvez imaginer la joie se dessiner sur mon visage, mais celui-ci devint comme un visage de clown au sourire tombant quand elle me rappela, quelques jours plus tard, m’informant qu’ils avaient changé d’avis.
Deuxième coup de théâtre avec rebondissement
Afin de comprendre ce changement, je rencontrai le directeur qui m’avoua ne pas croire que je pourrais honorer le crédit. De nouveau, je me débattis comme un poisson au bout d’une ligne afin de gagner sa confiance, et lui présenter au mieux ma petite poignée d’arguments. Je le sentais embarrassé, hésitant… il finit par me dire qu’il ouvrirait à nouveau mon dossier mais seulement si je lui apportais un garant. Une manière détournée de me refuser le crédit car trouver un garant pour 91 500 euros, ça ne court pas les rues! Comment allais-je bien pouvoir lui apporter, servi sur un plateau d’argent, cette personne qui en prendrait au minimum pour quinze ans sur le dos en connaissant ma situation financière?
Que de pression et de montées d’adrénaline! Cela faisait maintenant un peu plus de six mois que je m’étais investie dans ce projet et heureusement que Dieu avait mis dans mon cœur les paroles suivantes : « Sois sans crainte, crois seulement! Persévère! » Il savait, Lui, que le combat n’allait pas être facile. Dans les moments de doute, d’incompréhension, de découragement, de fatigue, de pleurs, je me suis accrochée à Ses paroles comme un coquillage sur un rocher par forte tempête. Ces paroles qui me venaient tout droit du ciel m’ont portée dans les moments les plus rudes.
La fin de l’année arrivait. J’aurais aimé rendre visite à ma famille, mais l’état de mon compte en banque ne me permettait pas de les rejoindre en Bourgogne. À cette époque, j’habitais avec mes enfants à Nîmes, dans un appartement en location. Mais Dieu ne m’avait pas abandonnée : Il dit à l'une de mes meilleures amies, Reinette, de m’offrir le voyage en Bourgogne. En bonne chrétienne, elle s’exécuta (sic).
Arrivés à Dijon, mon frère Fernand, et Florence, nous avaient préparé une soirée en famille et entre amis. Ils avaient aussi invité Jean-Michel que j’avais eu l’occasion de voir quelques mois plus tôt à l’anniversaire de Florence. Nous étions à l’apéritif lorsque Jean-Mi me demanda :
- « Marie, où en es-tu de ton projet de maison dans les Cévennes? »
- « Tu sais, Jean-Mi, c’est difficile, la banque me demande une personne qui pourrait se porter garant, j’ai vraiment l’impression que ce directeur ne me prend pas au sérieux! »
- « Mais non, Marie! Garde le moral, demande à ton banquier les documents qu’il a besoin, je vais me porter garant. »
Je restai bouche bée, prête à recracher mon olive, ne sachant s’il plaisantait, si sa proposition était honnête ou s’il voulait faire le beau devant tout le monde. Très vite je me rendis compte qu’il ne plaisantait pas mais que Dieu avait réellement touché son cœur. À son insu? Hé! Pourquoi pas…
Alors, comme je vous le disais au début de mon récit, Dieu avait une idée en tête, et Il m’emmenait avec Lui jusqu’au bout! Rien ne lui est impossible. Nous avons un Dieu de miracles. À nous de Lui faire confiance. Si j’avais écouté la voix du doute, je n’aurais jamais franchi la porte d’une banque. Combien trop de fois abandonnons-nous, alors qu’il faudrait persister pour remporter la victoire?
Quand Dieu a une idée en tête…
Sans rien avoir demandé, je rentrai donc dans le Sud avec les promesses de ce garant. De retour à Nîmes, le propriétaire de l’appartement que j’habitais, me fit savoir que je devais quitter les lieux au 31 janvier. Aïe! Encore un obstacle qui se dressait devant moi. D’un commun accord, nous n’avions signé aucun bail et cette location restait précaire. J’ignorais où j’allais bien pouvoir loger mes enfants, mais une paix profonde berçait mon cœur. Et pour cause, les jours suivants, le Seigneur me dit : « Marie, tu pourras prendre possession de ta future maison le 21 janvier! » La Bible dit que si nous disons avoir la foi mais que nous n’agissons pas, alors elle ne sert à rien. Donc, j’obéis à Sa voix. Je précise ici que je n’avais pas encore l’accord de la banque; que rien n’était signé. Je marchais en aveugle.
Parmi les pages jaunes de l’annuaire, je me mis à chercher un loueur de véhicule afin de réserver pour cette date, un camion pour le déménagement. Sans aucune difficulté, je fis mettre les compteurs d’eau et électrique à mon nom; j’inscrivis Valentin à l’école du village, et installai même mes tableaux aux murs de cette maison. J’avais conscience qu’aux yeux de la loi des hommes, sans l’autorisation du notaire, de l’agent immobilier ou de la propriétaire qui habitait sur Marseille, j’étais dans l’illégalité totale et passible d’un jugement auprès du tribunal, mais j’avais confiance en Celui qui tenait les choses en main.
Mais Marie n’est pas au bout de ses peines…
Puis pour la énième fois, je me retrouvai dans le bureau du directeur de la banque; il était visiblement mal à l’aise que je puisse lui présenter les coordonnées de Jean-Mi en tant que garant. Il y avait comme un combat dans ses pensées. Je n’avais jamais vu un banquier aussi indécis devant un dossier qui ne représentait tout de même pas un emprunt en milliards d’euros. Après plusieurs semaines d’efforts supplémentaires pour la constitution du dossier, recherche de documents du garant, de photocopies en tous genres, remplir les dossiers de caution, certificat médical sur l’honneur, fax qui arrive illisible à la banque et qu’il faut refaire et… bien d’autres choses… Oui, après tant de murs à franchir, par un appel téléphonique, la guillotine de la banque tomba par un non ferme et définitif. Je reçus ce refus comme un coup de poing en pleine figure! Ma tête éclatait… des larmes montèrent, je ne comprenais plus rien. Le doute m’envahissait avec la peur de ne pas avoir compris la volonté de Dieu. Abasourdie par la situation, la petite voix venait me chuchoter à l’oreille : « Tu vois, c’est foutu pour toi, la porte de la banque vient de se fermer! » Mais les paroles de Dieu me revenaient : « Sois sans crainte, crois seulement, persévère! » Je décidai alors d’écouter le Seigneur, de m’accrocher à Ses paroles et de persévérer. Après tout, ce banquier n’était pas le seul à faire des prêts. Quant à la petite voix, je lui ordonnai de ne plus venir m’importuner.
Comment allais-je bien pouvoir annoncer cette nouvelle à l’agent immobilier, sans qu’il remette la maison en vente?
- « Dites, j’ai un petit souci, la banque vient de me refuser le prêt. Et à ce moment-là quelque chose me poussa à lui demander : Mais peut-être que vous pourriez m’aider, vous connaissez très certainement une banque auprès de qui je pourrais me présenter de votre part? »
- « Oh! Bien entendu, Madame, je peux vous aider! »
Il me donna les coordonnées de deux banques. Là encore, je voyais la main puissante de Dieu agir car en règle générale, dans le monde des affaires immobilières, le social et les sentiments n’ont pas la première place. Dans la foulée, je décrochai un rendez-vous d’urgence avec une des deux banques qui me recevait dès le lendemain. Mais dans le bureau de ce banquier, le Saint-Esprit me révéla la malhonnêteté de ce dernier qui était intéressé personnellement par la maison. Dans le dossier que je lui avais fourni, des photos de la maison étaient en pièces jointes. Assis dans son fauteuil en cuir, il prit une photo cherchant où elle pouvait bien se situer. « Voyez-vous, j’habite pourtant ce village, mais je ne situe pas cette maison… » À cet instant, le Saint-Esprit parla à mon cœur : « Fais attention, il veut cette maison pour lui! » Feignant l’ignorance, je fis celle qui n’avait pas capté sa mauvaise intention, et répondis à sa question mais n’insistai pas pour le dossier.
Un dénouement spectaculaire
Rentrée à la maison, je me précipitai sur le téléphone afin de lire les messages. Un rendez-vous m’attendait avec la seconde banque. C’est ce que je voulais. Deux jours plus tard, je me retrouvai dans le hall d’entrée de celle-ci. La conseillère n’était pas à l’heure, je piétinais de long en large un peu énervée d’attendre. J’avais envie de partir mais aussi de rester. C’était un vrai combat dans mes pensées. Finalement elle me reçut dans son bureau. À nouveau j’essayai de présenter au mieux mon projet.
Au bout de quelques semaines utilisées à peaufiner le dossier, par une belle journée de juin 2005, elle m’informait par téléphone que je venais d’obtenir du responsable de l’agence une réponse favorable à ma demande. Et vous ne savez pas la meilleure? Ils m’accordaient 130 000 euros, correspondant au prix de la maison + les frais d’agence + les frais de notaire et des travaux. J’avais vraiment du mal à contenir ma joie au téléphone.
Au moment de la signature à la banque, nous étions quatre dans le bureau : la conseillère, son mari qui devait prendre le relais pour gérer le compte de ce crédit, le responsable de l’agence et moi-même. Sur ce document d’emprunt, alors que la joie dilatait mon cœur, j’apposai mes initiales sur chaque page pour terminer par la signature finale. C’est alors que la conseillère me dit : « Vous savez, je dois vous dire que normalement nous n’acceptons JAMAIS, JAMAIS de crédit aux gens qui sont au RMI. Nous le faisons pour vous, mais honnêtement, nous en ignorons la raison! » C’était bien la première fois que j’entendais une conseillère de banque dire à son client : je vous prête de l’argent, mais je ne sais pas pourquoi je le fais. Là encore, J’avais une confirmation supplémentaire que le Dieu que j’adorais était bien un Dieu de miracles, un Dieu Tout-Puissant, un Dieu qui nous aime, tout simplement.
Depuis, je rénove quasiment seule le mas en ruine. Il m’a fallu faire les plans exacts afin d’obtenir une autorisation et un numéro de construction. Dessiner les plans a été pour moi, sans prétention aucune, plus un casse-tête que de changer les portes, les fenêtres, monter les cloisons en siporex, changer les linteaux de vieilles planches rongées par le temps, enduire les murs à la taloche, en décrouter d’autres au burineur afin de les jointer à l’ancienne, traîner les sacs de ciments ou de plâtre. Bien que ces travaux soient pénibles pour une femme, je les assume sans broncher, parce que je sais que si Dieu m’a plantée dans cette belle région cévenole, c’est que son plan pour ma vie n’est pas encore achevé. La suite au prochain épisode...
Chers lecteurs,
Entre le début du songe et la signature finale, 18 mois se sont écoulés. J’aimerais vous encourager à aller jusqu’au bout de ce que Dieu vous demande de faire. Rien n’est facile. Tout a un coût. Il vous faudra, peut-être comme moi, mouiller votre chemise, passer par des chemins de doute, de découragement, de fatigue, de pleurs. Mais n’abandonnez jamais la bataille. Quand vous avez la conviction d’être agréé de Dieu, faites-lui confiance… jusqu’au bout!
Que toute la gloire Lui revienne.
« Si vous demeurez en Moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » Jésus, dans Év. Jean 15:7
- Fin -
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