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![]() Fig 4. - Le monde, au début de l'ère secondaire (d'après Dietz et Holden). Les continents étaient tous réunis (La Pangée) et les mers aussi (Thétys). Bientôt la Pangée va se fragmenter. |
Enfin, en se refroidissant, la croûte se contracte, les continents apparaissent, les fonds
s'affaissent. D'immenses plis se forment et l'eau remplit tous les trous. Quels immenses creusets!
A des températures énormes, des réactions colossales créent nos roches cristallines. La terre
apparaît, mobile d'abord, coupée constamment par des cataclysmes, tremblements de terre, raz de
marées, jusqu'à l'équilibre. C'est la fin de la partie azoïque. Les mers sont là, réceptacles prêts
pour la vie élémentaire. La terre encore chaude, couverte constamment de brouillards épais, va
devenir capable, comme une serre, de recevoir une végétation colossale. Cette première partie de la
création va trouver son couronnement - chimie plasmatique - chimie nucléaire - chimie
minérale - chimie organique - ... et la vie apparaît.
On est aujourd'hui à peu près certain, dans les milieux scientifiques, que la "vie" est une
propriété de la matière organique. Certaines molécules complexes, les acides nucléiques entre autres,
sont capables de créer des conglomérats moléculaires considérables et organisés et - on espère
bien y arriver - engendrent la vie, dans certaines conditions très précises.
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Fig. 5 - L’ADN, une substance extraordinaire, à structure hélicoïdale double, qui porte comme une signature de notre personne dans toutes nos cellules. Sa structure, aujourd'hui, est bien élucidée. Elle permet d'établir le système génétique de chaque espèce et de chaque être vivant. Les séquences caractéristiques sont immuables pour un même individu, et dans chacune de ses cellules, durant toute sa vie. |
Imagine-t-on simplement le hasard conduisant cette expérience délicate, alors que tant de milliers
de cerveaux intelligents n'ont encore pu la réaliser? Ces molécules complexes et merveilleuses,
conçues et assemblées en un échafaudage ahurissant, auraient "par hasard" créé des cellules
vivantes? Un simple calcul de probabilité montre comme très hautement improbable un "hasard"
qui rédigerait un poème de Victor Hugo si on lui donnait les lettres mélangées... combien sont plus
complexes encore les conditions qui aboutissent à la synthèse des molécules vivantes... Mais un
hasard hautement dirigé - la main de Dieu, l’Esprit ordonnateur - oui je le crois, a
construit cette remarquable Création. Ici apparaît cette nouvelle propriété inconnue dans la matière
inerte : une source d'énergie interne fait croître l'organisme et lui permet de se reproduire.
La verdure - la fonction chlorophyllienne (v. 11) - la graine, ce concentré de vie
- et, finalement, les arbres et les fruits.
N'est-il pas tragique de lire certains savants athées qui se gaussent de l'Évangile parce que la
soi-disant Église infaillible a soutenu pendant des siècles la théorie de la génération spontanée,
"manifestation de la volonté divine" selon St-Augustin? Lénine a fort bien reconnu que
ces idées étaient tirées d'Aristote et non de la Bible, "les scolastiques et les
ecclésiastiques - dit-il - s'emparèrent de ce qui était mort chez Aristote et non
de ce qui était vivant". Les idées de St-Thomas d'Aquin, qui ont empêché des siècles durant
tout progrès, enseignaient que les êtres vivants étaient issus de la matière inanimée après animation
par un principe spirituel. Ainsi, disait-on, des matières en putréfaction produisent des insectes,
des vers, des souris et des scorpions! Il existait même des recettes pour faire naître des canards
et des oies à partir de certains végétaux. Jusqu'en 1700 existaient des recettes pour produire des
souris à partir des grains de blé... Ceci montre combien les savants d'aujourd'hui ont peine à
croire en la vérité des Écritures. Ils s'imaginent que l'Église avait tiré ses théories de la Bible...
Elle ne les avait héritées que des Grecs et des Romains. La Parole de Dieu ne parle jamais de ces
théories biologiques...
Nous pouvons constater qu'avec la fin de ce 3e Jour cosmogonique, une œuvre nouvelle
apparaît, la vie capable de reproduction. Et la Science est d'accord pour admettre que cette vie a
précédé celle des animaux. L'inférieur paraît toujours avant le supérieur. Le mieux organisé suit le
plus primitif. La plante paraît avant l'animal dont elle sera le support nourricier, comme la chimie
précéda la vie, dont elle sera le support... La plante se nourrit du minéral, l'animal du végétal.
Le végétal est la racine de l'arbre vivant planté dans le globe inorganique et qui s'épanouira
bientôt dans des êtres indépendants. Ce foisonnement des plantes du carbonifère, qui recouvraient
toutes les régions de la terre, marque une étape importante dont on retrouve le témoignage par des
couches épaisses (mines de charbon) en de très nombreux endroits du globe.
![]() Fig 6. – Le brouillard dense se dissipe |
LE 4e JOUR marque une nouvelle étape de l’arrangement de la Terre. On n’a pas compris dès l'abord comment le Soleil et les étoiles n'apparaissaient (il n’est pas parlé ici de création = "bara") qu'au 4e Jour, après les plantes. On sait maintenant que l’immense végétation des premiers âges a créé l'atmosphère actuelle comme un immense poumon recevant le gaz carbonique et rejetant l'oxygène qui allait servir à la vie animale. Une couche énorme de nuages devait recouvrir la Terre. Mais un jour elle se déchira. La photosphère initiale et les nuages disparaissant, apparurent les astres et le jour solaire, et les temps solaire et lunaire, et le rythme caractéristique des années, des saisons, du jour et de la nuit. Peut-être l'apparition du Soleil eut-elle de grandes conséquences sur les plantes primitives. Des espèces entières disparurent, anéanties. Et de nouvelles surgirent. Les fougères et les prêles arborescentes et immenses des débuts, qui recouvraient tout, disparurent. Ce fut la fin des cryptogames vasculaires géants. Certainement que de grands cataclysmes se produisaient encore très souvent. Aux U.S.A., on a pu compter 40 couches carbonifères successives et 100 en Angleterre. Toutes ces couches sont superposées. Que de flux et reflux, de raz-de-marée et de tremblements de terre!