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Résumés de livresListe complète des résumés >>> LE LABYRINTHE DES ORIGINESPar Alfred Kuen - Éditions Emaüs Chapitre 7 : Concordances Les « Jours » correspondent-ils à des ères géologiques? Beaucoup d'évangéliques le pensent aujourd'hui, et parmi eux bien des scientifiques, naturellement. J. Humbert énumère ces concordances : 1) Il y a eu un commencement, il y aura une fin 2) Le visible provient de l'invisible, la matière vient de l'énergie 3) L'ordre d'apparition des créatures est analogue 4) La stabilité des espèces est reconnue 5) l'Homme couronne la Création. Mais le danger du concordisme serait que des avancées scientifiques nouvelles démentent les acquis actuels... comme une révision de la théorie du Big Bang par exemple. Mais en tout cas, il n'existe pas de preuve scientifique évidente montrant que l'ordre des évènements créateurs selon la Genèse soit erroné. Ph. Gold-Aubert (dans « Création ET Évolution » et « Aux commencements, Dieu créa... »), voit des concordances assez précises entre le texte biblique et les âges géologiques, et en fournit un tableau comparatif. Ainsi, au 6e Jour A, les animaux terrestres concernent l'Ère tertiaire : oligocène, miocène, pliocène. Les premiers primates, les mammifères se développant, la formation de l'Himalaya et la présence de l'australopithèque. Au 6e Jour B, l'ère quaternaire : le pléistocène, l'Homo Sapiens, l'Homme de Neandertal et de Cro-Magnon. Enfin L'Homo Sapiens Sapiens. Au 7e Jour, la Création particulière d'Adam. Ph. Michaut relève semblablement bien des concordances d'après les données de la paléontologie, la géologie, l'archéologie, la physique et la chimie ; mais il signale quelques divergences, entre autres « la création » du soleil au 4e Jour, sauf si l'on traduit le mot « erets » par « matière » et non par « terre », comme c'est le cas dans presque toutes nos versions. R, Shallis, d'autre part, remarque qu'« il faut beaucoup de foi pour être athée... Une lecture attentive de la Bible décèle au moins 23 phénomènes relatifs aux étapes de la préhistoire du cosmos et de notre planète, correspondant à un fait scientifique reconnu... leur ordre progressif correspondant en plus très exactement. » Shallis démontre statistiquement l'impossibilité d'une telle coïncidence (1/25000 millions de millions de millions de chance!). Et même si les théories scientifiques sont en évolution constante au gré de nouvelles découvertes, l'enchaînement des évènements fera toujours ressortir une merveilleuse harmonie entre les constatations des savants et le texte biblique. A la fin de chaque Jour, « Dieu vit que cela était bon », et à la fin du 6e : « cela était TRÈS BON ». Cette réflexion défait toute idée d'une création imparfaite, et l'être humain vient couronner toute la Création avec la charge de la dominer. Ce n'est pas un langage romantique ou poétique, et porter l'Image de Dieu était bien la vocation de l'Homme, avant la chute d'Adam. Au 1er Jour, plusieurs auteurs voient que le mot « mayim », traduit par les eaux peut avoir un sens plus général de « fluide », de même que la Lumière avoir au début le sens du rayonnement du Big Bang, le Soleil ne manifestant tous ces effets qu'au 3e Jour cosmogonique, pour l'apparition de la vie supérieure. De même au 2e Jour, il s'agit bien du Jour de la création de la gravitation et de l'espace, la notion d'étendue ne se comprenant que par l'apparition des millions de galaxies dans l'espace en extension (selon Ph. Gold-Aubert). Certains auteurs pensent aussi que diverses étapes du développement de la Terre figurent dans ce 2e Jour. Entourée d'abord d'eau gazeuse et d'un voile de poussières – un peu comme Vénus aujourd'hui - cela pourrait expliquer la masse d'eau du Déluge (les eaux d'En Haut). Mais cela est douteux, à cause des dates de ce déluge même, qui est un évènement du temps des descendants d'Adam, et non pas de ce 2e Jour... et aucune thèse scientifique ne peut l'accepter. Au 3e Jour, nous voici bien sur la Terre, après la formation de la croûte terrestre (un peu comme une coquille d'œuf), cristallisée par le refroidissement; puis l'eau liquide se condense; elle va permettre à la vie d'exister. Il y a 600 millions d'années un seul continent en émergeait, la Pangée, qui s'est cassée en morceaux voici 200 millions d'années, pour donner la configuration actuelle. Celle-ci n'est pas fixe, les continents se déplaçant peu , mais continuellement encore, en produisant de fréquents tremblements de terre ou raz de marées (Théorie des plaques de Wegener). Avec les premiers végétaux (2e partie du 3e Jour), c'est l'apparition de la vie, des espèces et de la reproduction, et on entre dans la biologie. La flore gigantesque de l'ère primaire (le paléozoïque, entre -575 et -24 millions d'années) a merveilleusement prospéré dans l'atmosphère chaude et humide protégée des rayons U.V., et donnant par exemple des forêts de prêles de 30 m. de haut, etc., etc. Les plantes sont créées le 3e Jour, et les animaux dès le 5e seulement, pourquoi? Les animaux ont besoin d'oxygène, et ce sont les plantes qui l'ont répandu sur la Terre, en absorbant le gaz carbonique initial de l'atmosphère primitive, en fixant le Carbone pour vivre, et en relâchant l'Oxygène comme un détritus. Tout ceci est parfaitement connu et contrôlé de nos jours. Et d'autre part, les végétaux assimilent les minéraux qu'ils transforment en hydrates de carbone; ce sont eux qui vont servir de nourriture aux animaux . Au 4e Jour, on arrive au climat actuel, avec des nuages passagers et la vision du soleil, de la lune et des étoiles, qui ont tant fait rêver les hommes du Ciel... Au 5e Jour – au trias, début de l'ère secondaire – on découvre les premiers restes d'animaux terrestres, et les bêtes ailées (insectes, oiseaux), et une explosion de vie aquatique, jusqu'aux « grands monstres marins » les tanninims de la Genèse (ou les dinosauriens), aujourd'hui bien connus selon de nombreuses espèces. Ici nous retrouvons le terme « bârâ », signalant des créatures particulières et beaucoup plus évoluées. En effet, par leur organisation et leur dimension, elles sont comme le début des êtres supérieurs, une étape très importante dans la Création divine. Enfin au 6e Jour, nous voici en pays de connaissance, avec nos mammifères et finalement l'homme, dont on trouve les traces dès le pléistocène, et qui est lui aussi – comme les tanninims – créé (bârâ), mais cette fois avec une intelligence supérieure, à l'image de Dieu, le point final de l'édifice biologique. Que choisir, dit l'Auteur. Certes la Bible n'est pas un livre de sciences. Et la lecture littéraire du texte de la Genèse insiste sur les accents théologiques de ce chapitre, mais comme le dit A. de l'Apparent : « Si je devais en 40 lignes résumer les acquisitions les plus authentiques de la géologie, je copierais le texte de la Genèse, soit l'histoire de la Création du monde, telle que l'a tracée Moïse ». Ces conclusions condamnent le néo-créationnisme. Chapitre 8 :Création ou évolution? Le mot évolution peut avoir plusieurs sens. La plupart des scientifiques croient qu'une forme ou une autre d'évolution est l'hypothèse la plus logique pour expliquer le développement de l'Univers et de la Vie, et la diversité actuelle de celle-ci. On utilise plus volontiers le mot « évolutionnisme », si on parle d'une évolution due au Hasard (quasi divinisé dans ses possibilités créatrices). C'est ce qu'a bien situé J. Monod, dans son livre célèbre : « Le Hasard et la Nécessité », où il situe l'Homme seul dans l'immensité de l'Univers dont il est émergé par hasard... Il est évident qu'une telle vision entre directement en conflit avec la foi biblique en notre Créateur. Et seule la Bible peut nous dire pourquoi l'on vit ! L'auteur s'attarde longuement ici sur l'évolutionnisme athée, véritable philosophie, issue des découvertes remarquables de Lamarck et Darwin, dont les chrétiens ont largement défiguré le sens, par parti pris. Dawkins résume assez bien cette philosophie : « Au commencement, il n'y avait que des molécules chimiques créées au hasard des rencontres entre atomes, au sein d'une sorte de bouillon de culture. Petit à petit, les plus stables « survivent » et acquièrent par hasard la propriété de se reproduire, c.-à-d. de se recopier elles-mêmes. Le hasard des mutations les a progressivement dotées d'un équipement protecteur et de moyens d'action sur le milieu : d'abord vient la cellule, puis émergent des organismes de plus en plus complexes... Ces molécules sont les ancêtres de nos gènes, et la vie n'est que le piétinement inlassable, la multiplication aveugle de ces machines chimiques. » La parution du livre de Darwin en 1859 (« l'Origine des Espèces par voie de sélection naturelle ») a eu un retentissement considérable, et a soulevé un tollé, particulièrement dans le monde chrétien. Cependant Darwin y fait part de découvertes et d'expériences incontestables, et il fut lui-même stupéfait – et restera inquiet jusqu'à la fin de sa vie - des conséquences inattendues de ses découvertes. Bien sûr, il est influencé par les philosophes de son temps, comme Auguste Comte, mais ce fut un observateur étonnant de la nature. Par contre, l'évolutionnisme n'est pas démontrable, et loin de là. Comment (parmi mille exemples) l'ADN, structure présente dans tout être vivant et très fragile, dont on est stupéfait de découvrir peu à peu les étonnantes propriétés, aurait-il pu se créer par hasard dans une cellule primitive, et s'adapter ensuite dans toutes les autres, selon chaque espèce? La controverse entre « Créationnistes » et « Évolutionnistes » porte surtout sur l'étanchéité des espèces. La définition biologique en est; « que les différents membres d'une catégorie (d'êtres vivants) peuvent se reproduire entre eux, et que leur descendance soit fertile ». En effet, la théorie de l'évolutionnisme est basée sur le passage progressif d'une classe à une autre, et d'un embranchement à un autre, à partir des formes unicellulaires primitives du bouillon marin, pour arriver, par des mutations successives, aux êtres complexes que nous sommes. Or, on n'a jamais pu observer un individu animal passer d'une espèce à l'autre par une mutation, malgré d'innombrables tentatives ; et si de nouvelles variétés ont été obtenues, elles restent dans le cadre de l'espèce. La théorie évolutionniste athée repose donc sur quatre postulats :
Mais aucun de ces postulats n'a vraiment été vérifié scientifiquement. On peut aussi remarquer :
Parfois même, dans le désir de prouver l'existence d'un tel « chaînon manquant », surtout en ce qui concerne les hommes primitifs très anciens, certains paléontologues ont faussé leurs découvertes, ce qui évidemment a donné beaucoup d'eau aux moulins de leurs détracteurs, qui eux-mêmes ont souvent triché à leur tour dans leurs démonstrations. Pour plus de documentation sur ces problèmes, voir le site : www.natmark.qc.ca/gold/questions, nos 2, 4, 8-10 et 11, particulièrement. Le problème de l'origine de la vie est lui aussi un sujet très complexe. La vie comme l'Univers a dû apparaître un jour. Fabriquer des briques est une chose, mais qu'en est-il de fabriquer et d'assembler des centaines de protéines et l'ADN? « Il manque le ciment, le plan et l'organisation », s'écrie G. Ourisson. Et la seule possibilité de naissance de la vie en dehors d'une création, c'est l'impossible génération spontanée! H. Ross a montré qu'une quarantaine de caractéristiques devaient être ajustées – avec une précision supérieure à 1037 – pour que la vie soit possible sur une planète quelconque... sans encore dire qu'elle va s'y développer et s'y reproduire ! Et la vie a dû apparaître rapidement sur la Terre. puisqu'on trouve des fossiles jusqu'à 3,5 milliards d'années ! A noter qu'avant cette époque, le bombardement de la Terre par des météores et de la poussière cosmique était si intense que toute vie primitive n'aurait pu y survivre. Certes, Miller, par une célèbre expérience, a montré la relation entre une atmosphère artificielle contenant de l'eau et des gaz (atmosphère de cette époque), en y faisant passer des étincelles électriques, il a pu obtenir des molécules d'acides aminés – qui sont à la base des protéines de la vie... mais la soupe de Miller est encore loin d'expliquer la vie ! Et même la formation spontanée d'une protéine quelconque est encore impossible... Wilder Smith ajoute cette remarque : « La vie ne peut naître que si un système s'ouvre à une intelligence ordonnatrice ou à des influences vivantes de l'extérieur ». Enfin, comme nous l'avons vu, les lois des probabilités à elles seules excluent que la vie soit issue du Hasard. En effet, au moins une centaine de protéines fonctionnelles devraient pour cela apparaître au même endroit! Même Darwin en convenait : « Quiconque croit qu'une forme ancienne a été subitement transformée serait forcé de croire à la production subite de nombreuses conformations admirablement adaptées aux autres parties du corps de l'individu et aux conditions ambiantes... et ce serait selon moi quitter le domaine de la science pour entrer dans celui des miracles. » En fait, la complexité incroyable de la cellule vivante rassemble dans un espace de 1/500e de mm de diamètre des milliers de molécules d'enzymes, de protéines, d'ADN et dérivés, etc., etc. Et même un virus cristallisé est déjà un petit monde qu'on ne peut pas créer. Ajoutons qu'un homme est formé de 100 000 milliards de cellules, vivant en général assez harmonieusement ensemble! A lui seul, l'ADN humain ressemble à une grande encyclopédie de 46 volumes, ayant chacun 20 000 pages, dit J. Coppedge. Il y a donc bien un fossé infranchissable entre les molécules et les cellules vivantes. C'est un saut de dimension fantastique qui se situe bien au-delà de nos hypothèses vérifiables en science. Concernant l'origine de l'Homme, on recherche toujours le chaînon manquant entre les primates ayant « produit » les singes et les premiers hommes. L'auteur revient dans ce chapitre sur les scientifiques ayant trafiqué des fossiles, comme Teilhard de Chardin voulant absolument concilier le christianisme et l'évolutionnisme (Homme de Pékin, de Pilddown, de Java, etc.). L'auteur attaque aussi les découvertes concernant l'Homme de Néanderthal, dont l'existence en de nombreux endroits du globe ne fait cependant plus de doute. Il ne faut pas non plus repousser les multitudes de nouvelles découvertes d'hominiens, datant du million d'année ou plus, en Afrique notamment. Alors enfin, comment concilier le récit biblique et les découvertes paléontologiques? P. Chaunu accepte 4 millions d'années entre le premier hominien et Adam. Et J. Stott écrit : « Le fait que j'accepte qu'Adam et Eve soient des personnages historiques n'est pas compatible avec le fait que je croie que certains hominidés aient existé auparavant pendant des milliers d'années. Ces hominidés ont fait des progrès culturels, ils ont réalisé des dessins dans des grottes, et ils ont enterré leurs morts. Vous pouvez les appeler Homo erectus ou même H. sapiens, mais Adam était bien le premier Homo divinus! » En fait, on sait que Homo erectus a laissé des fossiles durant un million d'années, et que l'Homme de Neandertal, apparu il y a env. 100 000 ans, est resté sans changement pendant 60 000 ans, avant de disparaître assez soudainement, l'homme moderne lui succédant depuis 40 000 ans. Certes, il a fallu de nombreux tâtonnements pour arriver à ces certitudes, mais il faut reconnaître l'honnêteté des hommes de science qui savent souvent reconnaître leurs erreurs, ce qu'on ne trouve malheureusement pas toujours dans le camp chrétien. La question cruciale finalement est celle de notre définition de l'Homme. Selon l'Écriture, il est bien plus qu'Homo habilis, capable de fabriquer des outils. Adam est constitué Homme par l'image et le Souffle de Dieu ! Mais rien ne dit que la créature choisie par Dieu n'a pas été d'une espèce préparée de toute manière pour l'humanité, ayant déjà une longue histoire d'intelligence pratique, de sensibilité artistique et de capacité de peur et de réflexion (selon D. Kidner). Dans ce cas, Adam s'est trouvé environné de créatures d'intelligence semblable, après son expulsion d'Éden suite à la Chute. Les paroles de Caïn, chassé loin des siens, peuvent même faire penser à une Terre déjà passablement peuplée (Genèse 4:14,17). L'auteur consacre ensuite un texte sur l'Évolution qu'il déclare en crise. Il semble que ce soit plutôt l'évolutionnisme qui soit en crise. Il existe en effet une évolution indéniable, la « micro évolution », qu'on peut constater dans divers domaines scientifiques, et qui avait tant frappé Darwin ; mais les conclusions qu'on en a tirées il y a 150 ans ne sont plus valables de nos jours. En effet, rien que l'apparition des enzymes par exemple, fut un évènement improbable et le plus significatif peut-être de l'histoire de l'Univers... J. Rostand, lui-même adepte de l'évolution, s'écrie : « On ne peut que croire en l'Évolution... j'y crois, parce qu'on ne peut s'empêcher de croire à quelque chose... Mais je ne méconnais pas l'énormité d'une telle croyance...Nous conviendrons, en toute objectivité, qu'on n'a pas le droit de tenir l'évolution organique pour une certitude, dès lors qu'il s'agit d'évènements révolus et sans témoins.. ». (Bien sûr, il ne faut pas non plus mélanger « Évolution et évolutionnisme »- comme dit déjà plus haut). S'attachant à l'énigme de la perfection, M. Denton s'écrie : « Comment le Hasard serait-il parvenu, d'un seul coup ou par essais successifs, à une telle perfection de l'adaptation aux différentes fonctions dans les organismes vivants? L'œil par exemple donnait des sueurs froides indéniables déjà à Darwin! Et le travail incroyablement organisé comme une usine, qu'on voit maintenant au microscope électronique au sein d'une cellule, est la marque d'une intelligence parfaite. Notre cerveau est encore plus inouï avec sa dizaine de milliards de cellules nerveuses, chacune d'elle possédant entre 10 000 et 100 000 fibres de liaison par lesquelles elle est reliée aux autres cellules cérébrales. Malgré le nombre de connexions (1015) le réseau est hautement organisé. Quelle perfection! » On peut citer encore bien d'autres merveilles dans la nature, comme la mécanique du vol des insectes ou des oiseaux, la résistance à l'acide chlorhydrique de notre estomac, la vitesse de l'influx nerveux, etc., etc. Comment expliquer cette intelligence dans la nature? Le hasard en est totalement incapable. Ceci explique que de plus en plus de savants recherchent un sens à notre Univers et à l'Homme. Mais pourquoi donc a-t-il fallu tellement de temps pour en prendre conscience? A. Huxley fait la confession suivante : « J'avais des motifs pour ne pas désirer que le monde eût un sens; je postulais donc qu'il n'en a pas... la philosophie de l'absurde était essentiellement pour moi un instrument de libération d'un certain système de moralisation. Nous nous opposions à la morale, parce qu'elle gênait notre liberté sexuelle. » Ainsi la théorie de l'évolution est devenue un dogme comme un autre, à consonance quasi religieuse, favorisant une philosophie d'évolutionnisme social et de progrès qui sonnait le glas à la vision théologique du monde, envisagé comme un ordre créé à dessein par Dieu, depuis 2000 ans. La volonté de Dieu fut remplacée par les caprices d'un immense jeu de roulette, la théorie de l'évolution bénéficiant d'une large médiatisation, avec le recul de la religion chrétienne, surtout en Europe. Les nouveaux maîtres du modernisme furent Marx, Freud et Darwin. Les raisons de l'option évolutionniste sont donc d'ordre philosophique et non scientifique. Finalement, quelle que soit la théorie de l'origine de la vie sur la terre, on est obligé de croire à un miracle, et chaque option exige un acte de foi! Conclusion générale Depuis 6000 ans les hommes pensent et sont préoccupés de leurs origines. Ceux qui reconnaissent l'autorité de la Parole de Dieu sont avantagés sur ceux qui cherchent « à tâtons » par la connaissance des lois de la nature. Pourtant – nous l'avons vu – bien des questions subsistent avec la confrontation des points de vue, entre les découvertes scientifiques et la foi chrétienne, surtout pour les Évangéliques qui acceptent l'inspiration et l'autorité de la Parole de Dieu. Cela ne signifie pas que ces questions – parfois difficiles – soient oiseuses, et que leur réponse soit indifférente. Dieu nous parle, soit par sa Parole dans la Bible, soit dans la nature où Il nous a placés. Nous avons aussi comme chrétiens la responsabilité de ne pas créer d'obstacles inutiles à nos contemporains intéressés par les découvertes scientifiques honnêtes de notre temps. L'apôtre Paul, parlant aux chrétiens du premier siècle, de leurs divergences d'opinions qui les divisaient, demande « à chacun d'avoir une pleine conviction en lui-même » (Rom.14:5) sans juger ou mépriser ceux qui ont une opinion différente. Dans le Labyrinthe dont nous avons parlé, nous risquons de nous égarer à chaque bifurcation. Un Jour avec le retour du Seigneur, nous verrons clairement tous ces dédales et leur raison d'être. Pour l'instant, choisissons notre chemin au mieux de nos connaissances, en ayant le courage de revenir au besoin à une bifurcation, si nous voyons que nous nous sommes égarés dans un cul-de-sac! FIN Ce livre est une sorte d'excellente Encyclopédie de 260 pages, sur le sujet; il est suivi d'une abondante Bibliographie, avec des références exactes citant 108 auteurs, dans environ 160 références exactes, et d'une simple Table des Matières. Édité aux premier trimestre 2005 aux Éditions Emmaüs, route de Fenil 40, CH-1806 Saint-Léger, où les intéressés peuvent se le procurer immédiatement. |