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Fig. 10 – Mais où donc va le monde ? La courbe |
Ainsi, la Science et la Bible paraissent en contradiction pour autant qu'on veuille
cesser d'être humble et "savoir" mieux que Dieu. Au contraire, si l’on garde la perspective
de la foi et si l'on se souvient du temps extrêmement lointain où l'auteur a donné cette extraordinaire
fresque de la Création, on reste saisi de sa grandeur. Correspondant à la fois aux philosophies
modernes, aux recherches scientifiques de la biologie, de la géologie, de la paléontologie, cette
description n'est pas antagoniste non plus des théories de Lamarck ou de Darwin. Il est temps que les
chrétiens cessent de voir le diable où il n'est pas. On a voulu tuer Galilée - on a utilisé
Darwin et Einstein en les présentant seulement comme des destructeurs de la foi... N'étaient-ils pas
des précurseurs qui éclairent la foi? Bien que nous ne puissions pas accepter la théorie athée dite
"évolutionnisme", reconnaissons pourtant qu'ils nous ont permis de comprendre le si merveilleux livre
de la nature un tout petit peu mieux que nous le présentaient les traditions figées des théologiens.
En épousant diverses traditions gréco-romaines pour devenir une religion d'État, le christianisme,
comme dans bien d'autres domaines, a failli à sa mission rédemptrice de tout homme. Voulant soumettre
l'homme à un système politico-religieux pseudo-scientifique plutôt que de l'élever dans la gloire de
Dieu, la religion est coupable d'avoir empêché l'essor de chercheurs sincères. Ceci est troublant et
explique beaucoup de choses également dans les révolutions politiques des temps modernes et quant à
l'indifférence des masses à rechercher des vérités plus parfaites, plus proches de Dieu, quelles ne
trouvaient pas dans la religion des pères devenue statique, au lieu d'être développée par le
Saint-Esprit.
Il resterait à étudier dans un dernier chapitre ce que d'autres textes de la Bible que la Genèse
peuvent apporter au récit et à la compréhension cosmogonique de l'univers où nous sommes. C'est ce
que nous tenterons pour terminer ce travail.
"Soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence!", s'exclame l'apôtre
Paul, montrant ainsi combien l'invasion de l'Esprit-Saint dans un homme le pousse à se réaliser
pleinement. La nature, dit Rom. 1:20, nous parle de Dieu avec une force extraordinaire: "En
effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme
à l'œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages". C'est donc
insensé de dire qu'il faut boucher ses yeux et ses oreilles et que la science n'est pas de Dieu.
Tout nous parle du Dieu vivant et vrai qui a créé ces merveilles et les lois qui régissent les mondes
matériel et biologique; les sonder fait partie de l'ordre de Dieu : dominez sur cette Création.
Parlant de cette Création, le psaume 148, v. 5, invite toutes les créatures à louer l'Éternel
"car il a commandé et ils ont été créés" : les anges, le soleil, la lune,
les étoiles, les cieux des cieux et ce qui est au-delà... on parle aujourd'hui de groupes d'astres
"vus" par les radiotélescopes, des "quasars" (quasi-étoiles) qui sont distantes
de milliards d'années-lumière... "eaux au-dessus des cieux" dit le psalmiste. "Il
a donné des lois et il ne les violera point" (v. 6), ce texte paraît bien clairement
indiquer que la connaissance des lois naturelles conduit à mieux adorer Celui qui a conçu ces
merveilles dans les 6 Jours de la création. Et cette louange s'étend bien sûr, à toutes les créatures
"du bas de la terre", la matière et les manifestations multiples de la vie dont le
poète donne quelques exemples. Enfin la louange est demandée à tous les hommes, grands et petits, et
en particulier à ses fidèles, à ceux "du peuple qui est près de lui". Merveilleux
appel à ce qui réjouit le cœur du Père; l'opposé des récriminations des enfants gâtés ou geignant
que nous sommes (hélas!) si souvent. Enfin le verset 13 spécifie que "sa majesté est
au-dessus de la terre et des cieux", elle est hors du système matériel qui n’est qu’une de
ses merveilleuses idées, qu’une de ses conceptions...