|
Questions du mois
Liste complète des
questions >>>
|| Q1 || Q2
|| Q3 || Q4
|| Q5 || Q6
|| Q7 || Q8
|| Q9 || Q10
|| Q11 || Q12
|| Q13 || Q14 ||
|| Q15 || Q16
|| Q17 || Q18
|| Q19 || Q20
|| Q21 || Q22
|| Q23 || Q24
|| Q25 || Q26 ||
|| Q27 || Q28
|| Q29 || Q30
|| Q31 || Q32
|| Q33 || Q34 ||
Q17 – Pourquoi le baptême?
Ce texte (de ma jeunesse) reste toujours valable, c'est une étude
pratique sur le baptême, que j'ai divisée en trois parties :
1. l'histoire du baptême,
2. le sens du baptême,
3. les conséquences du baptême.
1. L'histoire du baptême
Au début des évangiles (1) nous
lisons que Jean-Baptiste paraît dans le désert prêchant la repentance et
baptisant ceux qui venaient à lui. Il est le précurseur de Jésus. C'est la
première étape de la dernière Révélation. Mais il faut dire qu'avant lui,
on baptisait déjà ceux qui avaient le désir d'être lavés de leurs fautes.
Ils étaient plongés dans l'eau afin d'être purifiés; c'était devenu un peu
symbolique, et surtout cela devait être constamment renouvelé. Jean a fait
la même chose, mais en exigeant d'eux une vraie repentance.
Dans l'évangile de Luc (2), relisons ces paroles
adressées par Jean à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par
lui :
- Race de vipères (c'est-à-dire descendants ou "suiveurs" du Serpent
ancien = le diable), qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez
donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en
vous-mêmes : "Nous avons Abraham pour père!"
C'était bien facile : ceux qui s'approchaient de Jean se croyaient de
bons Juifs; ils avaient Abraham pour père, ils méritaient donc d'être des
serviteurs de Dieu... Mais non! Jean ne leur parle pas ainsi. Il leur dit
au contraire : - Le fait d'avoir Abraham pour père ne vous
est d'aucun mérite. Vous devez produire des fruits dignes de la repentance,
donc manifester un repentir véritable.
- Que devons-nous faire alors? - demandent ils.
- Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point
- répond-il - et que celui qui a de quoi manger agisse de
même!
Ce que Jean demandait à ces Juifs, c'était donc une
repentance véritable et pratique, et non seulement un acte symbolique.
Au fond, il leur disait : "Si vous voulez vraiment être
bénis par ce baptême, vous devez vous repentir sérieusement".
Alors, ceux qui acceptaient étaient plongés dans
l'eau, en confirmation de leur repentir sincère.
Jean annonçait ainsi la bonne nouvelle au peuple (3),
en lui adressant en plus beaucoup d'autres exhortations. Et tous se
faisaient baptiser. Il y avait donc ce qu'on appellerait aujourd'hui
un "réveil avec repentance". Tous ces gens étaient désireux de servir
Dieu en vérité. C'était ainsi que Jean préparait le chemin du Seigneur.
Alors Jésus vint au Jourdain vers son cousin Jean le Baptiste et il fut,
lui aussi, baptisé, plongé dans l'eau par lui. Pendant qu'Il priait, le
ciel s'ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme visible,
celle d'une colombe, et une voix se fit entendre du ciel : "Celui-ci
est mon Fils bien-aimé, objet de toute mon affection!"
Quelle surprise de constater que Jésus, le Fils du Dieu vivant, lui qui
était sans péché, vienne aussi se faire baptiser : "parce
que - dit-il - il est normal que cela se passe
ainsi". Il n'était pas venu pour abolir la Loi, mais pour
l'accomplir.
Dès lors, l'humanité va passer du règne de la Loi à celui de la Grâce
de Dieu. Maintenant le chemin du Royaume de Dieu est ouvert. Jésus peut
agir dans la plénitude du Saint-Esprit; il en sera ainsi plus tard pour
tous ceux qui Le suivront après sa résurrection, surtout à partir de la
Pentecôte.
Par la suite, les disciples participeront eux-mêmes à des services de
baptêmes, aux côtés de Jésus. C'est là que commence
le renversement de la situation. Les Pharisiens apprennent que Jésus
baptise plus de disciples que Jean (4). Le
baptiste abandonne dès lors sa position maîtresse, en s'écriant :
"Il faut qu'Il croisse et que je diminue"; et c'est
Jésus qui prend maintenant le relais, bien qu'Il ne baptise plus lui-même.
De plus en plus nombreux, le peuple se fait baptiser par les disciples
de Jésus, plutôt que par Jean. Ce que la prophétie avait annoncé est en
train de se réaliser.
Puis Jésus, avant de monter au ciel, parle ainsi :
"Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant
au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer
tout ce que je vous ai prescrit" (5).
On voit bien ici que le baptême était accompagné d'un enseignement qui
devait être mis en pratique. Le baptême n'est jamais un rite qui sauve
par lui-même, il doit être complété par une façon de vivre qui soit en
rapport avec l'acte accompli.
L'Église se développe. La puissance du Saint-Esprit descend sur les
disciples. Durant la Pentecôte, les gens touchés par le discours de
Pierre demandent pleins d'inquiétude : "Que devons-nous faire?"
Et Pierre leur répond : "Repentez-vous
(enseignement qui subsiste du baptême de Jean) et ensuite que chacun
de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés;
puis troisième point - vous recevrez le don du Saint-Esprit" (6).
Voici donc les trois étapes et conditions bien claires pour être
baptisé :
- un repentir sincère, conséquent, véritable
- le pardon des péchés accordé par Dieu, en réponse à la foi en l'acte expiatoire de Jésus à la croix
- et enfin, le don, la puissance du Saint-Esprit qui vient sur le baptisé, comme le sceau divin qui lui apporte réellement la résurrection et la bénédiction.
Et, heureusement, cela ne s'arrête pas au moment
extraordinaire de la Pentecôte. Dans Actes 10, nous voyons les premiers
chrétiens recevoir eux aussi la plénitude de l'Esprit;
Pierre fait un discours aux païens réunis chez Corneille et il se produit
une chose extraordinaire (7) :
"Le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole.
Tous les fidèles circoncis (c'est-à-dire les Juifs qui étaient venus
avec Pierre) furent stupéfaits de voir le don du Saint-Esprit répandu
aussi sur les païens, car ils les entendaient parler en langues et
glorifier Dieu". (La manifestation du baptême du Saint-Esprit
glorifie tellement Jésus-Christ, que ceux qui le reçoivent ne savent
plus ce qu'ils disent. Souvent ils parlent en langues, ils sont comme
ivres "diront les spectateurs"; émerveillés, ils adorent de toutes
sortes de façons l'Éternel ...).
"Alors Pierre dit : Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux
qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous? Et il ordonna qu'ils
fussent baptisés au nom du Seigneur."
Lors de cette nouvelle effusion de l'Esprit nous constatons que l'ordre
habituel est inversé. Dans le texte précédent, le don du Saint-Esprit
s'est produit logiquement, après le repentir et le pardon des péchés :
le baptême d'eau précède la réception du Saint-Esprit. Ici, le Seigneur
montre que le don du Saint-Esprit est accordé aux païens aussi bien qu'aux
Juifs sans aucun préalable. Avant même qu'ils aient été baptisés dans l'eau,
Dieu les bénit ainsi, pour manifester Sa volonté de les intégrer à son
peuple. Puis, lorsqu'ils ont été scellés de l'Esprit, ceux qui sont
rassemblés dans la maison de Corneille sont baptisés d'eau. Il n'y a pas
de ritualisme institué, mais le sceau divin ne supprime pas l'acte humain,
soit le baptême d'eau accepté par le croyant, volontairement, et
personnellement.
Le livre des Actes des Apôtres nous
rapporte encore un autre cas particulier de baptême. Paul, arrivant à
Éphèse, demande aux nouveaux croyants qu'il y rencontre, s'ils ont reçu
le Saint-Esprit, lorsqu'ils ont cru. (8)
- Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y ait un Saint-Esprit
- répondent-ils.
Paul leur demande alors de quel baptême ils ont été baptisés.
- Du baptême de Jean, déclarent-ils.
- Jean a baptisé du baptême de repentance, disant de croire en
celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus, explique Paul.
Sur ces paroles, ils sont baptisés à nouveau au nom du Seigneur Jésus. Il
y a donc ici dans la bible, un acte de "re-baptême" bien clairement décrit.
Le baptême en Christ est différent, et plus complet que celui de Jean!
"Lorsque Paul leur eut imposé les mains, poursuit le récit, le
Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient.
Ils étaient en tout environ douze hommes". Ici, la bénédiction
de Dieu repose sur un tout petit groupe. Il n'y a pas 120 ou trois mille
personnes comme aux jours de la Pentecôte à Jérusalem, mais le Seigneur
accorde à ces quelques disciples la même grâce, la même manifestation
de puissance qu'aux 120, lors de la Pentecôte.
Nous pourrions encore citer d'autres exemples bibliques du baptême, je
n'ai nommé que les principaux, représentant des situations différentes,
afin que nous voyions bien comment le baptême était réalisé aux débuts
de l'église.
La Didaké qui nous donne un reflet de la vie de l'Église primitive, parle
seulement du baptême des adultes. Justin, Chrisostome, et les premiers
"pères" de l'église, ne mentionnent que le baptême des adultes. Mais
Tertullien fait allusion à l'évolution qui déjà se dessine. Il condamne
dans ses écrits le nouvel usage de baptiser les petits enfants et les
morts. C'est la régénération baptismale, c'est-à-dire le baptême considéré
comme un acte magique qui, comme par avance, sauverait les petits enfants...
On a voulu ainsi les mettre à part pour le Royaume des cieux et les
préserver du mal. On a pensé que le baptême n'était pas seulement
l'engagement d'individus pleinement conscients de la valeur de leur acte,
mais quelque chose de magique qui par avance pouvait les sauver. C'est
ainsi que le baptême des enfants s'est introduit peu à peu dans I'Église.
Et cette erreur était déjà en train de s'infiltrer parmi les croyants du
temps de Tertullien.
Si vous alliez dans le désert du Néguev, vous pourriez
y voir deux baptistères côte à côte : un grand baptistère dans lequel
entraient les gens, et tout près une petite coupe datant de la période
où l'on pratiquait les deux baptêmes; elle servait à verser quelques
gouttes d'eau sur la tête de l'enfant. C'est un des signes de l'évolution
du baptême, à cette époque intermédiaire.
Au moment de la Réforme, Calvin a essayé de comprendre le baptême, mais
sans pousser très loin l'étude de la question. Il a simplement dit que
la circoncision fut donnée aux Juifs et que "le baptême est pour les
chrétiens ce que la circoncision était pour eux" (Institution chrétienne).
Il a donc eu une vision un peu simpliste du baptême; et il aurait sans
doute fallu une connaissance plus approfondie de ce problème pour éviter
bien des drames subséquents, et pour que la Réforme se poursuive dans
l'Église jusqu'à retrouver tout de suite le sens originel du baptême.
En effet, cette réforme partielle n'a pas été jugée suffisante par les
Anabaptistes, et différents autres groupements qui sont tous sortis des
églises officielles, parce que, pour eux, la question du baptême était
primordiale. À leur point de vue, c'étaient les adultes qu'il fallait
baptiser, et non les enfants. Ce problème peut avoir en effet une importance
fondamentale. Il a fait couler beaucoup d'encre, il a créé des divisions
continuelles parmi les croyants et a suscité bien des ruptures dans l'Église,
au travers des siècles suivants. Il fut ainsi l'une des causes des nombreux
morcellements de l'église chrétienne.
2. Le sens du baptême
Éphésiens 4:5 nous dit qu'il n'y a qu'un seul baptême. Il
s'agit donc de bien comprendre tout ce qui le concerne selon la Parole de
Dieu. Il ne devrait donc pas y avoir plusieurs façons de l'administrer!
Or le mot "baptiser" signifie plonger, submerger, immerger; il n'y a aucun
doute quelconque à ce sujet et, à l'origine, le baptême était une immersion
complète de la personne. Mais, par la suite, on l'a transformé en un acte
d'adhésion mentale, symbolisé par l'aspersion, et on l'a administré avec
l'assentiment des parents qui pensaient ainsi protéger leurs enfants aussi
vite que possible après leur naissance, en leur assurant l'entrée du Paradis,
même s'ils mouraient (ce qui était fréquent à cette époque). Et ces
bébés étaient bien sûr totalement incapables d'en
décider volontairement!
L'épître aux Romains (9) nous donne une autre
précision très importante concernant le baptême. C'est un texte qui mériterait
de longs développements : "Nous tous qui avons été baptisés en
Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés".
Il nous est donc demandé de suivre le Seigneur dans un acte de "mort à
nous-même", et l'apôtre Paul complète sa pensée en ajoutant ailleurs
(10) : "J'achève en ma chair
pour l'Église les souffrances de Christ". Le baptême n'est donc
que le début d'un tel achèvement des souffrances de Christ. Lorsque nous
descendons dans l'eau, nous acceptons par cet acte de sacrifier complètement
notre vie pour Dieu. Puis, quand nous en sortons, nous participons à la
résurrection du Seigneur Jésus et à la vie nouvelle
qu'Il nous donne : nous entrons alors dans le Royaume de Dieu, comme
Jésus lui-même l'a expliqué à un notable du Sanhédrin dénommé Nicodème
(11). C'est fait, une fois pour toutes!
Le baptême ainsi conçu est donc bien plus qu'un symbole, mais il ne comporte
aucun effet magique. C'est un geste personnel, une attestation DE NOTRE
VOLONTÉ de suivre Jésus jusque dans sa mort, pour recevoir sa Vie éternelle.
Et cela ne provient pas de nos efforts, mais c'est
un effet de la grâce de Dieu, puisque ayant été baptisés, nous avons revêtu
Christ (12). Il ne saurait donc être administré
valablement qu'à des adultes.
Rappelons encore l'histoire de l'eunuque éthiopien qui
rencontre Philippe sur la route déserte de Jérusalem à Gaza (13).
Lorsque l'Éthiopien lui dit : "Voici de l'eau, qu'est-ce qui
empêche que je sois baptisé?", ce dernier lui répond :
"Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible".
Cela se passe très vite, sans longue préparation, cours de formation, etc.
Le cœur de cet homme est prêt, droit, ouvert au Seigneur. Lorsqu'il
comprend vraiment qui est Jésus, il se décide sur le champ. Philippe lui
indique simplement la principale condition à remplir : croire en
Jésus-Christ. C'est une foi personnelle : vouloir qu'Il règne en
Maître absolu sur notre vie. Si c'est là notre attitude, nous pouvons,
nous aussi, recevoir ce baptême au nom de Jésus.
Nous pouvons encore parler du geôlier de Philippes,
qui ressemble à l'eunuque par sa spontanéité et sa droiture (14).
"Je n'ai jamais eu de tels pensionnaires", a-t-il dû penser,
en entendant, en pleine nuit, chanter Paul et Silas dans leur cachot! Puis,
quand un tremblement de terre a fait s'ouvrir les portes de la prison et se
détacher les chaînes des détenus, nous I'entendons demander aux messagers
du Christ : "Que faut-il que je fasse pour être sauvé?"
"Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé", lui déclare
Paul. Il s'agit donc, pour lui aussi, de mettre immédiatement sa confiance
en Jésus, de s'appuyer sur Lui, de s'abandonner tout entier à Lui. Et vous
savez qu'avec celle de Lydie, la marchande de pourpre, la conversion de ce
geôlier fut à l'origine d'une nouvelle église, celle de la ville de Philippes,
qui nous a valu une Épître de Paul...
Dans l'Église primitive, le baptême n'a
donc rien de magique, il est l'expression de la foi du néophyte. "Celui
qui croira et qui sera baptisé sera sauvé" a dit Jésus (15).
Le nouveau croyant doit donc avoir initialement une foi véritable qui n'a
rien à faire avec une quelconque tradition ou une inscription sur un registre
ecclésiastique. Et comment un petit bébé pourrait-il la posséder? C'est
impensable! L'aspersion des nouveau-nés n'est donc qu'une déformation du
sens du baptême, introduite dans le rituel d'une Église qui a perdu de vue
le sens véritable de ce qu'est le Corps de Christ.
Pour ne pas être seulement "paulinien", il faut lire aussi ce qu'en pense
l'apôtre Pierre (16).
Dans sa première épître, il explique que le déluge est venu comme une
purification du monde alors en perdition; mais Noé lui, en est sorti
sauvé des eaux par sa foi. Et il ajoute que cette eau était une
préfiguration du baptême qui n'est pas, lui, la purification des
souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience devant
Dieu. Par cet acte, nous témoignons aussi devant les hommes que nous
Lui donnons notre vie. Mais n'oublions pas qu'il y a également autour de
nous des anges, des puissances célestes, et aussi des démons, tout un
monde invisible qui est informé de notre baptême. Un grand combat se
livre en effet dans l'Univers, lorsque quelqu'un est arraché aux ténèbres
et décide de se donner définitivement à Jésus-Christ et de mourir pour Lui.
Si donc le baptême a suscité tant de conflits dans l'Église, c'est qu'il
a réellement une grande importance. C'est un témoignage rendu devant les
hommes, devant Dieu, devant les anges et devant Satan et les démons. Par
lui, nous signons notre volonté d'abandonner pleinement et définitivement
notre vie à Dieu. Point n'est besoin de savoir lire et écrire pour apposer
cette signature, il suffit d'avoir compris du cœur; c'est la seule
chose qui importe aux yeux du Seigneur.
"Et vous recevrez le don du Saint-Esprit", nous dit la
Parole de Dieu. Nous avons vu que cette grâce peut être reçue avant ou
après le baptême d'eau peu importe, mais que cet acte, cette acceptation
de l'homme, est toujours nécessaire, pour que le baptême prenne toute son
efficacité.
Le baptême est donc le signe de notre abandon total au Seigneur. C'est une
crucifixion désirée, volontaire, accomplie par nous-même en toute conscience,
pour la gloire de Dieu. C'est notre participation à la mort et à la
résurrection de notre Sauveur, et c'est aussi le témoignage public de notre
appartenance à l'église universelle, au Corps de Christ, à sa Corporation,
en quelque sorte; ce qui n'a rien à faire avec l'appartenance à une
dénomination religieuse quelconque!
Enfin, il y a la réponse de Dieu qui nous baptise de son Esprit. Il y a donc
deux temps dans le baptême : d'une part notre action, notre consécration,
le don au Seigneur de notre propre volonté, et d'autre part la grâce puissante
et agissante qui descend sur nous, le sceau divin qui nous marque, l'acte
surnaturel de Dieu qui nous submerge par son Esprit, après que nous ayons été
submergés par l'eau, et qui nous fait ENFANT DE DIEU, c'est une Nouvelle
Naissance, c'est l'entrée dans le Royaume de Dieu lui-même!
3. Les conséquences du baptême
Première conséquence : "J'ai
été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est
Christ qui vit en moi", écrit l'apôtre Paul aux Galates (17).
Pour autant que nous ayons accepté de mourir à nous-même, nous pouvons
donc avoir I'assurance que ce n'est plus nous qui vivons, mais Jésus-Christ
qui vit en nous. Sa présence dans notre vie devient une merveilleuse réalité.
Notre personnalité n'est cependant pas annihilée, mais
notre communion avec le Sauveur devient si profonde que
l'apôtre Paul peut écrire : "Celui qui s'attache au Seigneur est
avec Lui un seul esprit" (18), et que
nous sommes dès lors membres du Corps de Christ (19).
Première conséquence donc : nous appartenons totalement à Jésus-Christ,
et nous vivons désormais la vie éternelle ici-bas déjà!
Deuxième conséquence : nous attestons par le baptême que nous
sommes devenus membres de son Corps et que nous sommes un avec tous ceux
qui Lui appartiennent. Nous reconnaissons que nous faisons partie de son
Église sur toute la Terre, dont le signe de ralliement est la sainte cène
ou eucharistie. On peut dire en effet que la Sainte Cène est comme un
baptême collectif de ceux qui, ayant été baptisés, se rassemblent autour
de Jésus-Christ. En réalité profonde, l'Église ne devrait donc se composer
que d'hommes et de femmes qui, ayant demandé le baptême, ont été remplis de
l'Esprit, et manifestent ainsi réellement le Corps de Christ dans toute Sa
puissance; et non pas d'auditeurs plus ou moins anonymes et sans relations
profondément fraternelles les uns avec les autres.
La troisième conséquence du baptême est une protection totale de
celui qui est baptisé. Je voudrais beaucoup insister là-dessus. Dieu voit
l'engagement que nous prenons envers lui dans l'acte du baptême. Il voit
notre signature au bas du pacte éternel que nous concluons avec lui, et Il
honore cette signature. Il voit notre volonté de lui soumettre totalement
notre vie et nous prend en charge pour nous protéger, nous délivrer de toute
la puissance de l'ennemi. Ceci est extrêmement important, j'insiste parce
qu'on en parle rarement, et que cela me paraît capital. Dès lors, aucune
puissance adverse N'A LE DROIT de nous toucher, sans
la permission du Seigneur. C'est comme les Israélites qui, en Égypte,
avaient mis sur les portes de leur demeure du sang pour être épargnés par
l'ange exterminateur (20), nous avons mis
sur nous le signe du sang versé à Golgotha, lorsque nous avons été
volontairement baptisés en Jésus-Christ.
"Jésus-Christ a dépouillé les principautés de leurs pouvoirs, et
les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant
d'elles par la croix". "Vous avez tout pleinement en lui
qui est le chef de toute principauté et de tout pouvoir", nous
dit l'apôtre Paul (21). Si donc nous sommes
unis à Lui, nous pouvons repousser victorieusement toutes les forces des
ténèbres. Personne n'a plus le droit de toucher à celui qui a été baptisé
en Jésus-Christ, sans la permission du Seigneur. Vous me direz :
- Ce n'est pas vrai! On retombe, on a des faiblesses, etc. -
Pourquoi? Parce que nous ne brandissons pas le bouclier de la foi qui
éteint tous les traits enflammés du malin, en affirmant :
"Je suis à Jésus-Christ, à lui seul, l'ennemi n'a aucun droit,
aucun pouvoir sur moi!". Repoussez le diable et il fuira loin
de vous...
Ayant ainsi reconnu la pleine victoire de Jésus, nous sommes assurés de
vaincre, par la foi, nous aussi, en vertu de l'engagement que nous avons
pris envers lui dans le baptême. Voilà pourquoi cet acte est si important.
Du moment que nous appartenons sans retour à Jésus-Christ, Satan ne peut
que s'enfuir, car il n'a plus AUCUN DROIT sur nous. Il nous est donc
juridiquement possible de vivre une vie victorieuse. J'insiste
particulièrement sur l'expression "juridiquement possible". Si nous sommes
en présence d'un contrat qui offre toutes sortes de possibilités, mais
qu'il soit sans signatures, il n'est pas valable. Le baptême, c'est NOTRE
SIGNATURE. Jésus a signé son contrat, nous acceptons de signer le nôtre et,
quand l'ennemi vient, il n'a plus aucun droit sur nous.
Conclusion
Je crois que, si les chrétiens étaient plus conscients de
la valeur du baptême, ils seraient beaucoup plus puissants et efficaces
au service de Dieu. Ils se muniraient ainsi de toute la force que Jésus-Christ
nous a promise, et donnée gratuitement par son sacrifice. C'est pourquoi
j'invite ceux qui n'ont pas encore passé par le baptême à y réfléchir. Nul
n'est à l'abri des coups de l'adversaire. Nous devons
tous être prêts à la lutte, mais comment être vainqueurs si nous n'avons pas
revêtu toutes les armes de Dieu?(22)
Bibliographie citée et notes :
(1) Évangile de Marc, chapitre 1, verset 4. |
(2) Évangile de Luc, chapitre 3, verset 7. |
(3) Évangile de Luc, chapitre 3, verset 8. |
(4) Évangile de Jean, chapitre 4, verset 1-2. |
(5) Évangile de Matthieu, chapitre 28, verset 19. |
(6) Actes des Apôtres, chapitre 2, verset 38.
|
(7) Actes des Apôtres, chapitre 10, versets 44-48. |
(8) Actes des Apôtres, chapitre 19, versets 1-7. |
(9) Épître aux Romains, chapitre 6, versets 3-5. |
(10) Épître aux Colossiens, chapitre 1, verset 24. |
(11) Évangile de Jean, chapitre 3, verset 16. |
(12) Épître aux galates, chapitre 3, verset 27. |
(13) Actes des Apôtres, chapitre 8, versets 28-40. |
(14) Actes des Apôtres, chapitre 16, versets 25-34. |
(15) Évangile de Marc, chapitre 16, verset 16. |
(16) Épître I, de Pierre, chapitre 3, versets 18-22. |
(17) Épître aux Galates, chapitre 2, verset 20. |
(18) Épître I, aux Corinthien 6, verset 17. |
(19) Épître aux Hébreux, chapitre 3, verset 14. |
(20) Exode, chapitre 12, verset 22. |
(21) Épître aux Colossiens, chapitre 2, versets 10 + 15. |
(22) Épître aux Éphésiens, chapitre 6, versets 10-18. |
|
|