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Q5 – Les Accidents, positifs ou négatifs?
Question saugrenue en apparence... En effet, qui peut souhaiter
avoir un accident? C'est un drame bouleversant. On pourrait définir l'accident
comme un événement soudain, inattendu, brutal, et totalement indépendant de
notre volonté. Donc qui échappe à nos qualifications d'intelligence, de foi,
de richesse, ou de rang social...
Tel chef de famille, sérieux et capable roule avec sa famille sur une route et
veut dépasser un camion; il croit la route libre, se lance et s'emboîte avec sa
voiture contre un camion survenant d'en face, qu'il n'a pas vu, entraînant sa
mort et la destruction de sa famille... Tel savant, plein d'avenir et de qualités
intellectuelles, s'accroche à un câble sur le sol et culbute dans un escalier;
on le relève, vivant mais il reste invalide... Tel ouvrier chevronné tombe d'un
toit en glissant sur une planche, et termine brutalement sa vie... Tel écrivain
plein de talent a une artère qui saute dans son cerveau et se retrouve paralysé
du côté droit... Votre villa brûle en votre absence, suite à un simple
court-circuit... etc. etc.
Les conséquences sont principalement un transfert brutal dans un autre monde :
celui des Hôpitaux, celui des invalides, la perte de toute ou partie de nos biens,
de notre liberté d'action ou de déplacement; des gestes autrefois automatiques
nous deviennent difficiles et nécessitent toute notre attention. Sans parler
des souffrances immédiates ou à longue échéance, voire définitives, qui s'en
suivent. Tout un environnement nouveau apparaît aussi, auquel on n'est pas
accoutumé. C'est à la fois un changement complet dans notre équilibre vital,
physiologique, psychique ou social, mais c'est aussi une découverte de modus
vivendi auxquels on n'avait même pas songé!
L'accident se produit aussi fréquemment dans la nature :
tel éboulement, ou raz de marée, telle inondation, telle chute de neige hors
saison sur l'autoroute du sud, et surtout tel ou tel tremblement de terre qui
fait des milliers de morts, de sans abris, et provoque des pertes innombrables
et irréparables. Tout ce qui en somme reste très indépendant de notre volonté
et même de nos capacités ou remèdes habituels... Les meilleures assurances ou
tous les dévouements merveilleux dus à la solidarité de nos amis, ou de tant
d'institutions charitables, ne sont souvent qu'une goutte d'eau pour ceux qui
sont ainsi frappés par l'Accident. Il y a en effet dans l'homme, à la fois un
désir de stabilité, de construction méthodique, de vision d'avenir bien établis,
et - heureusement - une capacité de réparation des situations les
plus inattendues, qui est remarquable. Quand nous voyons des infirmes de
naissance, sans bras, se mettre à peindre, ma foi fort joliment, avec la bouche
ou avec les pieds, nous en restons stupéfaits. Ils ont su... et voulu s'en
sortir! Une infirmité physique quasi totale n'empêche pas tel savant de devenir
un prix Nobel... Et peut-être certaines infirmités sont-elles à l'origine de
vocations étonnantes. Ainsi, un accident de naissance n'est pas toujours négatif.
Il en est de même après tout accident : l'entrée dans un univers nouveau
est souvent la source d'étonnants changements de vie. Dans une revue
scientifique récente, j'ai même lu ce titre "Les cyclones, un don du ciel".
Naturellement pas pour tous ceux qui sont pris dedans! Mais
pour le phytoplancton dont l'activité photosynthétique quadruple après le
passage d'un cyclone, à cause des quantités extraordinaires de nutriments
qui, de 150 mètres de profondeur, remontent en surface par l'aspiration de
l'ouragan (1).
En effet - il faut bien le remarquer - après
l'accident, un cheminement nouveau se fait en celui qui est éprouvé. Et
l'Écriture sainte nous expose bien tout ce cheminement dans l'histoire de
Job, qui finit par reconstruire son nouvel univers, meilleur que le premier
(2).
Pour entrer maintenant dans un domaine plus général et
scientifique, on peut dire que notre planète et son peuplement actuels sont
le résultat d'innombrables accidents. L'exemple que donne la Bible du dernier
déluge de Noë s'était répété des milliers de foi depuis l'apparition de l'eau
sur la Terre - cette eau, qui est à la fois terrible et bénéfique,
puisqu'elle est indispensable à l'apparition de la vie -. Quant aux
tremblements de terre et innombrables éboulements ou élévations de montagnes
- comme nos Alpes, par exemple - on sait aujourd'hui que nous
nageons sur des plaques tectoniques, sans cesse en mouvements, sur une mer
de lave. Parfois, ils sont lents et imperceptibles, et parfois ils créent
des ruptures violentes qui sont les tremblements de terre bien connus, et
plus spécifiques de certaines régions. Ces mouvements sont moins violents
qu'il y a des milliers d'années, et notre relative stabilité d'aujourd'hui
(à part certaines régions "privilégiées"), permet à l'homme de faire
d'audacieuses constructions. Mais, le risque zéro n'existera jamais...
Ce sont aussi les accidents astronomiques qui, à diverses périodes, ont
bouleversé l'ordre établi sur la planète. Le plus connu est l'arrivée dans
le Golfe du Mexique, d'une grosse météorite, à une vitesse de quelque
30 km/sec, qui a explosé à 18 000 degrés, créant comme une gigantesque
bombe atomique de 100 millions de tonnes de TNT. On en trouve des traces
sur toute la planète, à cause de l'immense nuage qu'elle a provoqué, et
qui a perduré de nombreuses années. Les cendres ont formé une strate noire
d'épaisseur régulière qui contient beaucoup d'iridium, caractéristique de
nombreux météorites venus de l'espace. Ce nuage a changé radicalement
l'atmosphère terrestre, il y a environ 65 millions d'années, entraînant
une perte de l'énergie solaire, un fort refroidissement, et la disparition
de nombreuses espèces végétales et animales. La plus célèbre est la
disparition des dinosauriens.
Cependant, c'est aussi grâce à cet "accident" qu'ont pu se développer les
animaux à sang chaud, dits "supérieurs", comme les
mammifères, dont nous sommes les héritiers. Ils furent en effet capables de
résister à des conditions de climat bien plus difficiles que les grands
sauriens. Bien d'autres cataclysmes pourraient être ainsi cités, dont
certains sont décrits dans mon livre "Création ET Évolution" (3).
Je citerai simplement l'éjection de la Lune, ce morceau arraché à la Terre
primitive par un autre astéroïde énorme, voici environ 3-4 milliards d'années.
La Lune a modifié bien des choses par sa proximité de notre planète. On sait
aussi par elle (dont le sol a environ la même composition que la Terre)
combien d'innombrables météorites nous viennent de l'espace; en effet,
comme elle n'a pas d'atmosphère, tous les impacts sont visibles, petits ou
grands. En ce qui nous concerne, seuls les gros impacts sont dangereux,
les autres ne produisant constamment que des tracés lumineux, en se
consumant dans l'atmosphère terrestre, en formant ce qu'on appelle des
étoiles filantes...
A noter tout de même que la quantité de ces visiteurs
de l'espace n'est pas négligeable : ce sont environ 100 tonnes de
matières qui nous arrivent ainsi de l'espace chaque jour! (4)
La plupart des gros météorites (entre 10 et 100 m. de diamètre) explosent
avant d'arriver au sol. Chaque siècle actuellement, notre Terre reçoit
seulement un objet de 30 m. de diamètre, heureusement! Par exemple, une
météorite de fer d'environ 100 000 tonnes a ainsi formé le Meteor
Crater en Arizona, il y a 50 000 ans.
Pour bien des raisons, nous pouvons aussi nous réjouir de la rareté des
accidents. Si nous considérons en effet le nombre incroyable de vols
d'avions qui sont présentement en l'air, ce sont des millions d'hommes
qui volent en tous sens dans notre atmosphère terrestre, chaque jour,
et simultanément... Et un accident ne survient que de temps en temps.
On peut en dire de même pour l'incroyable densité du trafic automobile,
ou pour le nombre ahurissant de nos battements de cœur en une vie...
Les accidents, par définition, restent rares, bien heureusement.
Alors, bien sûr, se pose la question éternelle :
l'accident est-il de Dieu, et pourquoi donc tant de souffrances pour
l'être humain? Dans une émission récente, le chanteur bien connu, Pierre
Perret a posé remarquablement la Question... - alors
Dieu, sorte de puissance sadique, comment peut-on l'appeler un Dieu d'amour -
même dire qu'Il est Amour? s'Il permet tant de malheurs... (je résume son
cri de désespoir, si bien exprimé dans ses chansons).(5)
Il serait temps que l'on comprenne mieux les Écritures. Selon elles, Satan a
été institué dès l'origine comme le Prince de notre Terre.
Donc, Dieu l'a choisi en tant qu'archange supérieur pour la gérer. Il semble
avoir été remarquable dans sa gestion, comme Ézéchiel nous le décrit
(6) jusqu'à sa chute - où il a entraîné Ève
et Adam par jalousie et volonté de tout
dominer, en voulant se substituer à Dieu. (voir aussi ma
Question No. 2) (7).
Et toute la planète fut désormais soumise à sa vanité, comme dit Saint-Paul
(8).
Cette domination est toujours actuelle. Et Jésus Lui-même
l'a parfaitement explicitée à diverses reprises, par
exemple lors de sa tentation au désert (9), ou
dans la parabole de l'ivraie et du bon grain (10).
Et l'Église primitive était parfaitement au courant de cette situation et
des combats qu'elle engendrait. Aujourd'hui, on ne parle
plus de Satan, sinon pour s'en moquer comme d'une légende archaïque, ce qui
n'est pas permis selon l'Écriture (11). Mais s'il
reste jusqu'à la fin du monde le Prince régnant, il n'a plus de droit sur les
Fils de Dieu qui ont accepté la seigneurie de Jésus sur leur vie. Dès lors
s'explique la guerre continuelle entre le bien et mal qui régit la situation
humaine sur la Terre, et il en sera ainsi jusqu'à la fin du monde actuel.
Satan se démène, sachant qu'il a peu de temps (12).
Bientôt en effet se fera le grand triage entre ceux qui auront accepté la
Seigneurie de Jésus-Christ, et ceux qui - se croyant
forts et indépendants - l'auront refusée, comme Satan l'a fait au jardin
d'Eden. Alors viendra le règne tant attendu du Seigneur Jésus, après lequel
soupirent tous les croyants (13). Ceci explique
cela : sous le règne de Satan, tout est triste et critiquable, morne et
sans espoir... et je dis à Pierre Perret, ce n'est pas Dieu qu'il décrit,
mais Satan! Et beaucoup de gens, hélas, qui ne lisent pas quotidiennement
les Écritures tombent dans cette erreur : ils confondent Dieu et Satan.
Or Dieu qui est Amour désire le salut du plus grand nombre (14),
et tous nos accidents Lui préparent un peuple de Fils, fidèles à toute épreuve!
Acceptez donc son offre de salut, en faisant soumission au Seigneur Jésus, et
vous verrez que même les pires accidents ont un sens et une utilité, présente ou
future, car les sursauts d'entre aide et d'amour qu'ils suscitent sont un
avant-goût des bénédictions sans fin que Dieu prépare pour ses fidèles. Un
proverbe populaire le dit déjà : "A quelque chose,
malheur est bon", et l' Ecclésiaste nous permettra de conclure :
- Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis,
car Dieu envoie l'un comme l'autre, de façon que nous ne sachions jamais ce
qui va arriver - (15).
Bibliographie citée et notes :
(1) Revue "Science et Avenir", No 2667, novembre1999, page 47. |
(2) Bible : le livre de Job, particulièrement chap. 42 : 10 et suivants. |
(3) Gold-Aubert Ph. "Création ET Évolution" Slatkine éd. Genève. |
(4) Revue Eureka No spécial 1999, page 62. |
(5) France 2 : Émission Protestante du dimanche, 12 décembre 1999. |
(6) Bible : au Livre d'Ezéchiel chap.28:13-19. |
(7) "La Question No 2 " (de cette page WEB). |
(8) Bible : Épître aux Romains, chap. 8:20-21. |
(9) Bible : Évangile selon Luc, chap. 4:5-8. |
(10) Bible : Évangile selon Matthieu, chap. 13:24-30 + 36-43. |
(11) Bible : Épître de Jude, versets 8-10. |
(12) Bible : Épître aux Romains, chap. 16:20. |
(13) Bible : Apocalypse de Jean, chap. 6:11-12 + chap. 22:17. |
(14) Bible : 1re Épître à Timothée, chap. 2:3-5. |
(15) Bible : Ecclésiaste, chap. 7:14. |
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