|
Questions
du mois
Liste complète des
questions >>>
|| Q1 || Q2
|| Q3 || Q4
|| Q5 || Q6
|| Q7 || Q8
|| Q9 || Q10
|| Q11 || Q12
|| Q13 || Q14 ||
|| Q15 || Q16
|| Q17 || Q18
|| Q19 || Q20
|| Q21 || Q22
|| Q23 || Q24
|| Q25 || Q26 ||
|| Q27 || Q28
|| Q29 || Q30
|| Q31 || Q32
|| Q33 || Q34 ||
Q7 – Les datations par la radioactivité sont-elles fiables?
1. Introduction
Les méthodes de datation en préhistoire sont diverses et de plus
en plus nombreuses et précises. Elles concordent toutes, avec il est vrai des
écarts parfois assez importants et des marges d'erreurs inévitables dans les
résultats, dues à l'instrumentation souvent insuffisante, et à l'énorme échelle
de temps qu'elles embrassent, par rapport à la brièveté de la vie humaine.
Certains chrétiens, en prenant des cas particuliers, en tirent hâtivement des
conclusions mettant en cause les découvertes scientifiques, et proclamant leurs
"erreurs", d'où disent-ils, l'invalidité de ces méthodes.
L'ouvrage de E. Genet-Varcin :
"Les hommes fossiles", datant de 1979 (1), donc
un peu ancien déjà mais encore très valable, servira de base à cet essai de
réponse, ainsi surtout que l'extrait de la Revue "La Recherche" de 1999
(2), exposant la raison des variations possibles
remarquées dans les datations par le 14C.
2. Le 14C
En effet, les attaques des critiques portent spécialement
contre les méthodes de datation par cet élément.
La nature matérielle de notre Univers est composée tout entière de 92 éléments
stables, et d'un grand nombre d'éléments très voisins, dits "isotopes", souvent
radioactifs, donc instables. En perdant des particules, ces radioéléments sont
transformés finalement selon des lois bien déterminées (pour la plupart connues),
en d'autres éléments stables.
Le carbone normal (12C) - le composant essentiel de toute la
chimie organique, soit la matière essentielle des plantes, des animaux et de
l'homme - a un poids atomique de 12 (d'où sa formule 12C). Son
isotope radioactif, de masse 14 (ou 14C) est formé par l'action des
rayons cosmiques frappant des éléments terrestres, et provoquant par leur
fragmentation, des rayonnements secondaires, dont de nombreux neutrons; ce
sont ces particules qui entrent en collision avec l'azote (14N) de
notre haute atmosphère, en y créant du 14C (vers 15-20 km, dans la
basse stratosphère). Les atomes de 14C sont aussitôt oxydés et
produisent du gaz carbonique (14CO2) radioactif, qui est
absorbé comme le CO2 normal, par toutes les plantes de la terre,
puis par les animaux ou les hommes qui les mangent, bref ils pénètrent ainsi
dans la chaîne alimentaire.
Les atomes de 14C radioactifs se désintègrent
en une "période" (3) de 5 730 ans, en
redevenant de l'azote (14N) stable. La radioactivité beta naturelle
du gaz carbonique (14CO2) de l'atmosphère terrestre est
actuellement de 14 désintégrations/minute (par gramme de carbone). Le rapport
isotopique 14C/12C est de l'ordre de 10-12 seulement.
Ces données de base sont indispensables pour comprendre quelque peu la méthode
de datation issue de ces connaissances scientifiques élémentaires. C'est une
loi universelle ( donc valable partout dans l'univers). C'est à la fin des
années 1940 que l'équipe du professeur W. Libby, à l'Université de Chicago,
a mis au point la méthode de datation par le 14C (Prix Nobel de
Chimie 1960). La méthode est très exacte.
Cependant, au début des années 1990, l'analyse de coraux fossiles (lire plus bas)
bouleversa quelque peu les chercheurs. Au-delà de 10 000 ans en effet, la
méthode sous-estime l'âge des objets étudiés, et cette erreur s'accentue avec
les milliers d'années. On a bien dû le constater, les âges déterminés par le
14C évoluent quelque peu au cours du temps. Il faut donc actuellement
toujours corriger les "datations absolues" mesurées.
Pour dater correctement un objet végétal ou animal, il faut donc connaître
l'évolution du rapport 14C/12C dans l'atmosphère, qui
varie légèrement. Les valeurs absolues sont toujours sous-estimées par rapport
aux réelles. Ainsi, dans la période du Halocène (il y a quelque 9 000 ans),
l'âge radiocarbone doit être augmenté d'environ 1 000 ans (soit de 17 %).
Dès 1997, on a donc intégré ces corrections dans toutes les nouvelles données,
pour les âges allant jusqu'à 40 000 ans. Autrefois, on mesurait la
radioactivité beta des échantillons. Aujourd'hui, (c'est une vraie révolution!)
on compte directement les atomes radioactifs par SMA (spectrométrie de masse
par accélérateur), ce qui permet d'analyser des échantillons de très petite
taille (1 mg de carbone suffit!), et la mesure se fait en seulement une dizaine
de minutes...
3. Autres méthodes radioactives
Le radiochronomètre Uranium-Thorium est fondé sur la décroissance
radioactive des isotopes 230Th et 234U, de périodes
respectives 75 400 et 244 500 ans. Il permet de mesurer des temps
beaucoup plus longs sur des échantillons adéquats, avec des erreurs minimes
de 50/10 000 ans (5 %) et de 1000/100 000 ans (1 %), grâce
à la mesure SMA décrite ci-dessus. C'est cette technique qui a permis de dater
exactement les coraux fossiles qui intègrent des traces d'uranium dans leur
squelette, à partir de l'eau de mer, au moment de leur formation. Il ne faut
pas oublier en effet, que l'eau de mer contient assez d'uranium pour qu'on ait
même essayé de l'en extraire industriellement…Ce fait signifie du reste que
nous supportons constamment et aisément de petites quantités de radioactivité,
en général sans troubles notables.
En mesurant la quantité de 230Th, produite par la désintégration
des atomes de 234U, on a pu alors déterminer le temps exact écoulé
depuis la formation du carbonate, constituant essentiel des coraux. C'est ce
qui a conduit à la révision de la calibration des âges 14C, comme
exposé ci-dessus.
4. Les mesures
Conséquences de ces découvertes, il y a fallu changer beaucoup
de datations anciennes, grosso modo, en allongeant de 17 % les chiffres
anciens (mais jamais en les diminuant!). Ce fait était particulièrement
important pour les analyses des dates des dessins dans les grottes
préhistoriques (Niaux, Altamira, Cosquer, etc. etc.) par SMA, cette technique
ne nécessitant que de très petites prises de carbone. Les âges des peintures
magdaléniennes des grottes sont respectivement mesurées entre 12 900
et 14 000 ans, en mesures absolues, soit entre 15 100 et 16 400
ans, après correction. Mais dans la grotte Chauvet, les peintures datent déjà
de 36 000 ans (après correction).
5. Science et Foi
Et la Bible, dans tout cela? Et devant ces faits universels,
que peut-on dire en tant que chrétiens?
D'abord, que si notre Univers (qui date d'environ 15 milliards de
nos petites années) nous paraît immuable, les constellations
restant les mêmes depuis des milliers d'années, c'est dû à la brièveté même de
notre vie humaine (moins de 100 ans...). En réalité, tout est en évolution
continuelle dans cet univers (voir ma "
Question No 4") (4), et selon des lois
astronomiques et physico-chimiques constantes, qui sont de mieux en mieux
connues de nos jours. C'est ce que prédisait le prophète Daniel
(5) ..."au temps de la Fin... la
connaissance augmentera." Bien sûr dans ce texte, il s'agit d'abord
d'une autre connaissance que la scientifique (qui n'existait guère à cette
époque). Mais les lois de la Nature sont immuables; elles ne sauraient changer,
durant tout le temps de cette matière dans le présent Univers, et selon divers
textes bibliques :
... C'est d'après Tes lois que tout subsiste, Éternel. (6)
... L'Éternel a donné des lois et Il ne les violera pas. (7)
... J'ai établi les lois des cieux et de la Terre...(8)
Donc les lois que découvrent lentement les savants, et les dates qu'on précise de
mieux en mieux, font elles aussi partie du plan divin, dès l'origine de ce monde.
Alors? Des "homo sapiens" dessinaient déjà des œuvres d'art sur les parois
des cavernes, il y a 36 000 ans! voire davantage, car on n'a pas encore
tout découvert...
C'est pourquoi, nous devons avoir le courage, nous chrétiens, de dire aussi que
nos théologiens (comme nos scientifiques) ont pu faire des erreurs d'interprétation
de la Parole de Dieu, au lieu de nous entêter de prétendre que la Science se trompe
dans ses millions de mesures, pourtant bien concordantes - et ceci encore par
de nombreuses autres méthodes, dont je parlerai peut-être dans une autre "Question
du Mois".
Ces révisions de nos concepts du passé font partie aussi de la prophétie de Daniel
(5) : le livre de la nature va s'ouvrant, et
révèle de nombreuses vérités qui étaient cachées jusqu'à nos jours.
Dans ma "Question No 2":
(Adam pouvait-il être le premier homme?), j'ai déjà répondu à ce problème. Nous
venons d'entrer, il y a quelques jours (automne 2000), dans l'année biblique
5 761 depuis Adam (9). Il faut bien admettre
qu'Adam fut autre chose qu'un homme animal, comme ceux qu'on découvre en
archéologie. Il fut bien le premier homme ayant reçu l'esprit de Dieu, ce
premier Adam qui allait pécher, pour que tout le genre
humain soit racheté par le Nouvel Adam, Christ le Fils de Dieu. Lui est venu
d'En Haut (enfanté par le Saint-Esprit), et non d'en bas, de la glaise dont
fut issu le premier Adam. (10) Ainsi, dès lors,
un choix absolument libre est offert à chacun, pour entrer dans le Royaume de Dieu.
Le premier chapitre de la Genèse nous parle bien de la création biologique de
l'homme. Le second chapitre, décrit la création spirituelle d'Adam et Eve, avec
tout ce que cela implique. Il y a 6 000 ans en effet, la Terre était déjà
quasiment ce qu'elle est aujourd'hui, comme stabilisée, pour accomplir l'histoire
de l'humanité spirituelle.
6. Conclusion
Mais dans le Plan divin
précisé dans la Bible, va se dessiner bientôt "une autre Terre, où Sa
justice habitera"(11). Et, nous assure
le psalmiste : "Tu établiras tes fils princes de toute la Terre...
éternellement, à jamais" (12).
Cependant, tant que cette économie basée sur notre Univers matériel (le seul
que nous puissions connaître) subsiste, les lois de l'Éternel resteront
inchangées, et parfaites pour cette création. N'oublions
jamais, pour terminer, de rappeler que "Dieu a tellement aimé ce monde,
qu'Il a donné son Fils unique, pour que quiconque croit en Lui ne périsse pas,
mais qu'il reçoive la vie éternelle", soit le Saint-Esprit EN lui.
(13)C'est une grâce merveilleuse pour les croyants
qui suivent Jésus de leur plein gré.
Et comme les découvertes étonnantes de nos chercheurs, qui,
par les lois de la nature s'approchent parfois très près du big bang, - par
exemple à une fraction de seconde près (14) -
mais sans pouvoir jamais l'atteindre, on ne peut entrer dans le Royaume de Dieu
sans cet acte de foi qu'est la Nouvelle naissance par le Saint-Esprit, qui nous
permet de pénétrer dans un nouveau monde dépassant notre Univers matériel.
Bibliographie citée et notes :
(1) Genet-Varcin E. "Les Hommes fossiles" (1979). |
(2) Bard E. "La datation au carbone 14 fait peau neuve. La Recherche, sept. 1999 pages 52-56. |
(3) Ou la "1/2 vie", soit le temps de désintégration de la moitié des atomes d'un élément radioactif. |
(4) La Question du mois No. 4. |
(5) La Bible. Livre du Prophète Daniel: chapitre 12, verset 4. |
(6) La Bible. Psaume 119, verset 91. |
(7) La Bible. Psaume 148, verset 6. |
(8) La Bible. Livre du Prophète Jérémie: chapitre 33, verset 25. |
(9) Le Nouvel-An juif 5761: 30 septembre 2000. |
(10) La Bible. 1ère Épître de Paul aux Corinthiens : chap.15, vers. 47. |
(11) La Bible. 2e Épître de Pierre : chapitre 3, verset 13. |
(12) La Bible. Psaume 14, verset 17. |
(13) La Bible. Évangile de Jean : chapitre 3, verset 16. |
(14) Hugh Ross H. "Dieu et le Cosmos" 1998 (réf. cf. Question No 4). |
|
|