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Q20 – Salomon, un chef de bande ou un roi prestigieux?
1. Introduction
Depuis une dizaine d'années, la majorité des archéologues affirmaient
que le grand royaume d'Israël décrit dans la Bible du temps des rois David et Salomon n'a
jamais existé. En effet, de toute cette période allant du 11e siècle avant
Jésus-Christ à la fin du 10e siècle, il ne subsiste aucun
vestige démonstratif d'un quelconque règne prestigieux, ni dans les fouilles en Israël, ni
dans celles des pays importants de l'époque... (1) D'où la
conclusion que les récits bibliques concernant ces règnes seraient légendaires et qu'ils
auraient été inventés de toute pièce par des scribes de Jérusalem, beaucoup plus tardivement.
Ainsi, tout ce que dit la Bible concernant la vie des rois David et Salomon,
(2) ne serait qu'une accumulation de légendes, c.q.f.d.
2. Ce que disent ces scientifiques
Cette hypothèse (dite « basse ») est défendue,
entre autres, par Israël Finkelstein, directeur de l'Institut d'archéologie de l'Université de
Tel-Aviv. Selon toutes les datations au 14C effectuées par les chercheurs, dans les
grands sites de Méguiddo, de Hazor ou de Guézer, avec leurs palais et leurs écuries, ne remonteraient
pas à Salomon mais à un siècle bien postérieur, qui correspondrait à la dynastie des Omrides (au
9e siècle avant J.-C.), soit au temps d'Omri (-884 à -873) (3)
et d'Achab (-873 à -852) (4).
Dès les années 1980, en effet, divers chercheurs (au vu de l'amélioration des
techniques de datations par le 14C) se sont élevés contre le récit biblique. Ce
révisionnisme historique fut mené par des historiens israéliens comme Benny Morris, et par les
archéologues Thomas Thompson et Niels Lemche, de Copenhague. Pour eux, comme pour Israël Finkelstein
ou Neil Asher Silberman (2b), la Bible n'est pas un livre d'histoire
crédible, et David ou Salomon - en tant que puissants monarques - n'ont jamais eu de
réalité historique. Ainsi de nombreux récits bibliques sont à mettre dans le même sac : des
légendes. Il semblait bien établi que l'hypothèse « basse » de l'École de Jérusalem était
démontrée. Elle a entraîné à sa suite l'approbation de la plupart des archéologues... naturellement
des athées.
Cependant, la Revue "Science", du 11 avril 2003,(5)
vient de publier un article d'un autre grand archéologue de l'Université de Jérusalem, Amihaï
Mazar, qui remet sérieusement en question cette hypothèse « basse », et qui revient à
défendre l'ancienne hypothèse, dite « haute », d'Ygal Yadin. Ce dernier, un grand
archéologue israélien célèbre dans les années 1950-60, avait confirmé par ses fouilles que la Bible
disait la vérité historique, savoir que Salomon avait été un grand empereur de cette région, aux
dates indiquées par le récit biblique.
Directeur des fouilles du site de Tel Rehov (au nord de la vallée du Jourdain), Mazar a pu procéder
à de nouvelles analyses au 14C, des strates allant du 12e au 9e s.
av. J.-C. Les échantillons prélevés avec soin, envoyés au Laboratoire de l'Université de Groningue
(Pays-Bas), ont précisé que les dates de leur provenance étaient bien du 10e s. av.
J.-C., et non du 9e.
Cette publication est comme un coup de tonnerre dans le calme des certitudes des historiens et
négativistes du récit biblique. Et naturellement, cela met aussi en doute d'autres affirmations
« scientifiques » révisionnistes, d'autres récits bibliques... Bref, tout est à revoir
et à préciser!
L'article paru dans Science, une revue scientifique prestigieuse, permet
à Mazar (5b) de décrire ainsi ses recherches : « Nous avons
de nouvelles données d'analyse, extrêmement précises, qui démontrent sans l'ombre d'un doute que les
objets trouvés dans les strates 4 et 5 de Tel Rehov, (qui correspondent à celles que Finkelstein date
du 9e siècle) remontent en fait à la seconde moitié du 10e siècle av. J.-C. Il s'agit du
même matériel culturel que celui collecté à Hazor ou à Guézer. Par conséquent, si nous pouvons
prouver que ce dernier date de l'époque de Salomon, nous en reviendrons à la théorie de Ygal
Yadin. »
Et plus loin, il ajoute : « L'hypothèse Finkelstein est très intéressante, mais
elle a un défaut, celui de tout vouloir concentrer sur un seul siècle, le 9e. En
fait, comme pourrait aussi l'affirmer Ammon Bin Tour, qui a fouillé Hazor, il y a beaucoup
trop de poteries et d'autres objets dans cette seule strate. Elle doit donc s'étaler de la
seconde moitié du 10e s. au 9e s. soit bien à l'époque du Roi Salomon. »
Naturellement, la controverse continue entre les archéologues, chacun voulant défendre son
point de vue. Mais cette querelle d'experts a beaucoup d'importance, puisqu'elle démontrerait
que nombre de travaux récents pourraient être erronés, si l'hypothèse « haute »
gagnait la partie.
Il faut ajouter combien toutes ces recherches par le 14C peuvent être aléatoires.
En effet, il est très difficile, en remontant si loin dans le temps, de trouver des matériaux
(contenant du carbone) qui soient restés inchangés. En effet, la datation au 14C ne
peut se faire sur des poteries, qui sont dépourvues de carbone. Les échantillons analysés
proviennent ainsi de noyaux d'olives principalement (presque les seuls matériaux qui restent
inchangés si longtemps!), ou de petits morceaux de bois qui peuvent naturellement aussi s'être
déplacés dans les strates, suivant les variations climatiques ou autres... Donc les
incertitudes subsistent à 1-2 siècles près !
Enfin, selon la théorie « basse », les auteurs insistent sur le fait que le soit
disant puissant royaume de Salomon n'a pas laissé de traces historiques, égyptiennes ou
assyriennes, dans les 9e et 8e siècles avant J.-C. Pas la moindre mention
d'un empire hébreu n'a pu être retrouvée. Ceci pourrait provenir, selon les tenants de
l'hypothèse « haute », du fait que les règnes de David et Salomon (entre -1005 et -930)
se seraient déroulés pendant une période de déclin des deux empires égyptien et
mésopotamien (?).
Tout ce différend présente une importance particulière à notre époque, à cause des
revendications arabes sur le territoire d'Israël. Si toutes les affirmations biblique sont
légendaires, alors Israël n'a vraiment aucun droit sur cette terre de « Palestine »
qui est un haut lieu de la conquête musulmane, et qui devrait donc revenir (éternellement) à Allah!
3. Quelques réflexions chrétiennes
Les Sciences, en principe, nous ont habitués à nous fournir des certitudes... certes pas à
100 %, mais pas loin parfois. Démontrer un théorème... accepter des distances
astronomiques... voyager dans le temps et l'espace... aller sur la lune ou plus loin, etc.
etc. Cette exactitude, nous pouvons l'affirmer avec l'exemple ci-dessus, n'a pourtant rien
d'absolu. Dans notre exemple, elle est toute relative, puisqu'elle ne dépend quasi que de
noyaux d'olives dans des strates de minéraux, qui ont subi peut-être, pendant des siècles
et des siècles, bien des déplacements possibles!
Baser sur de tels faits des raisonnements généraux visant à détruire la valeur des Saintes
Écritures est vraiment un signe de l'athéisme dominateur de notre temps, et ce n'est guère
scientifique non plus! On peut donc ajouter diverses remarques concernant la théorie
« basse », celle qui nie l'existence de Salomon ou de David, pour n'en faire plus
que des aventuriers ou de simples chefs de bandes (qui n'auraient peut-être même jamais existé)...
En tous cas, Messieurs les archéologues, refaites et refaites vos mesures... et sans à priori,
s.v.p., mais avec des calculs de probabilités vraiment scientifiques!
À noter que certains historiens ont dit la même chose concernant Jésus, dont nos livres
d'histoire ne parlent même pas, ou si peu... On en a fait ainsi un personnage historique sans
aucune valeur, tandis qu'Il a pris une place énorme dans l'histoire, et pour toute l'humanité,
et qu'Il reste bien le plus important des souverains jusqu'à nos jours! Qui pourrait en effet
prouver la date de la naissance historique ou celle de la mort de Jésus, par des papyrus ou des
fouilles archéologiques quelconques; car Il n'a rien écrit lui-même (sinon sur le sable!).
Nous vivons dans un temps où, obligatoirement, TOUT doit être remis en question. Tout ce que
nous a apporté le passé est déficient, voire sans valeur. Seuls les travaux récents (qui
s'éloignent du reste de plus en plus des faits historiques racontés par les anciens!) sont
exactement contrôlés. Même s'ils contredisent résolument les dires des témoins oculaires du
passé. Étrange « idéalisation » de concepts extrémistes (de droite ou de gauche) qui
ont envahi le cerveau de nos écrivains actuels. Mais où est donc la FOI vivante de nos ancêtres
dans leurs raisonnements? Où est encore le moindre respect de Dieu ou de Sa Parole, qui elle, a
traversé les siècles des siècles? Alors que, de ces critiqueurs, qui en parlera encore dans 20 ans?
4. Alors, que nous apporte La FOI ?
Nous croyons que Jésus EST le FILS de Dieu, venu en chair,
pour faire
découvrir l'Amour de Dieu à tout homme qui se sent perdu. Pour nous offrir gratuitement la
RÉCONCILIATION avec le Père. Pour nous faire entrer et vivre - déjà présentement -
dans un Royaume (6), complètement différent de celui de l'Histoire,
un Royaume qui n'aura pas de fin, et qui se poursuivra pour les croyants, bien au-delà même de
la mort physique. Celle-ci n'étant en fait, comme la fin de notre apprentissage de la Vie
éternelle.
Les Saintes Écritures sont un recueil extraordinaire permettant aux croyants
de découvrir ce nouveau Royaume et d'y entrer, volontairement et librement, et de communier
chaque jour avec Dieu Lui-même, par le Saint Esprit qui vient habiter en nous.
Les références à la Bible sont donc capitales et de valeur éternelle; et particulièrement les
paroles exprimées par Jésus et recueillies par ses apôtres tout proches. Or Jésus a fait référence
tant à David - dont il se déclare bien le descendant - et à Salomon dont nous parlons
plus haut. Voici quelques références claires à leur sujet. (7, 8 etc.)
Je retiendrais spécialement cette comparaison de Jésus : « Regardez les lys des
champs... je vous le dis, Salomon même, DANS TOUTE SA GLOIRE, n'a pas été revêtu comme l'un
d'eux ».(8) Parole de Jésus Lui-même, qui ne mettait pas
en doute les affirmations de la Thora, qui était sa principale référence!
Qu'ajouter encore, sinon que tous ces incrédules nient, ce faisant, que
Jésus EST le Fils de Dieu; et toute la Parole même du Seigneur, qui ne serait plus que semblable
à des paroles humaines, comme celles de n'importe quel philosophe... Et c'est cela qui est grave.
Et s'il fallait croire quelque chose des travaux archéologiques concernant Salomon, naturellement
on penserait - en tant que chrétien - que la théorie « haute » doit être la
bonne. Mais rien n'est prouvé, car en réalité, rien n'a besoin d'être démontré dans notre
« Royaume », sinon sa pérennité extraordinaire, et sa puissance de vie, pour quiconque
croit.(9)
Il est également évident que lorsqu'on devient croyant au Dieu de Jésus,
quelque chose de capital change dans notre façon de penser. On met en avant - bien en
avant - les affirmations de la Bible, qui nous informent sur la pensée divine, par rapport
aux affirmations des théologiens ou historiens, leurs « preuves » étant souvent très
relatives. En effet, d'autres découvertes subséquentes peuvent
modifier considérablement leurs théories...
Mais la Parole de Dieu, elle, demeure éternellement. (10)
En lisant ce matin le texte du jour (la première multiplication des pains
par Jésus, en Galilée), (11) je remarquais que rien ne peut être
prouvé, même par les meilleurs chercheurs du monde! Et pourtant quel événement inouï, et qui
s'est répété... Et quelle entrée dans l'Univers de Dieu, au-delà de tous nos systèmes de contrôles,
ou de nos idéologies matérialistes, ou même de nos lois physico-chimiques! Dieu est souverain. Et
un miracle est toujours possible pour Lui. Jésus, Dieu parmi nous, est venu nous révéler à quel
point le « Royaume de Dieu » est différent de tous nos concepts. Avoir la Foi en Dieu
et aux paroles de Christ, c'est entrer dans une autre façon de penser, de raisonner; c'est aussi
refuser de se laisser berner par des raisonnements humains, sans cesse variables, et dénués de
toute sécurité devant la mort.
Pour en revenir à David et à Salomon, il ne faut pas
oublier les très nombreux textes bibliques s'y référant. Les Psaumes (12)
- dont tous ceux écrits par David lui-même, et quelques-uns par son fils Salomon qui font
référence à divers événements de leur vie; le Livre des Proverbes (13)
ou celui de l'Ecclésiaste, qui nous ont laissé la trace impérissable de la sagesse du roi
Salomon. Beaucoup de ces textes sont du reste repris par Jésus ou par les apôtres, qui les citent
comme des vérités incontestables dictées par le Saint-Esprit, dans des circonstances particulières,
et qui toutes sont porteuses d'une valeur éternelle pour l'Homme. Fort heureusement, dans les
siècles passés, des scribes croyants ont été si scrupuleux qu'ils n'ont jamais osé modifier quoi
que ce soit dans ces textes... contrairement à notre époque, où l'on se permet de saisir toutes
les occasions, afin d'anéantir la foi fragile que peuvent encore avoir nos concitoyens!
5. Conclusion
La grande sagesse du grand roi que fut Salomon demeurera au siècle des siècles
une référence, malgré les idées destructrices des « savants » incroyants qui voudraient
nier même jusqu'à l'existence de ce souverain. De même,
les paroles de Jésus ou de la Bible demeureront à jamais pour des millions de croyants une source
de vie continuelle, une base de vie - déjà la vie éternelle, promise par le Fils de Dieu.
Quiconque croit au Fils A LA VIE, celui qui ne croit pas au Fils demeure dans la mort
(14)... et sa mort physique est un triste terminus (pense-t-il).
Mais toute personne humaine passera devant le Tribunal de Christ, et c'est sur notre Foi que nous
serons jugés... (15) Et la Bible nous est donnée pour que nous
croyions, et que nous recevions la Vie Éternelle par Son Nom. (16)
Bibliographie citée et notes :
(1) Patrick Jean-Baptiste, dans « Sciences et Avenir » juin 2003 page 104 |
(2) Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, dans « La Bible dévoilée » pp.154-173 (éd. Le Grand Livre du Mois, mai 2003) + SALOMON roi, dans I Rois, chap. 2 v.12 à ch. 11 v. 41 |
(2b) Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, dans « La Bible dévoilée » pp.154-173 (éd. Le Grand Livre du Mois, mai 2003) + SALOMON roi, dans I Rois ,chap. 2 v.12 à ch. 11 v. 41 |
(3) OMRI, roi d'Israël, dans I Rois chap. 16, versets. 23-28 |
(4) ACHAB, roi d'Israël, dans I Rois chap. 16, v. 29 à chap. 22,
v. 39 |
(5) Amihaï Mazar, original en anglais, dans « SCIENCE » No. du 11 avril 2003 |
(5b) Amihaï Mazar, original en anglais, dans « SCIENCE » No. du 11 avril 2003 |
(6) Évangile de Jean, chap. 18, v. 36 |
(7) Évangile de Matthieu, chap.12, v. 42 = Luc 11:31 |
(8) Évangile de Matthieu, chap. 6, v. 29 = Luc 12:27 |
(9) Évangile de Jean, chap. 11, versets 25-26 |
(10) Évangile de Matthieu, chap. 2, v. 35 |
(11) Évangile de Matthieu, chap. 14, versets 22-36 |
(12) Sur 150 Psaumes, 73 sont signés de David, et 2 de Salomon |
(13) Proverbes, de Salomon, fils de David, roi d'Israël (chap. 1, versets1-7 et tout le Livre) |
(14) 1ère Épître de Jean, chap. 5, v. 12 |
(15) Épître aux Hébreux, chap. 10, versets 38-39 |
(16) Évangile de Jean, chap. 20, v. 31 |
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