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Q26 – La vie existe-t-elle jusque dans la matière?
1. Introduction
L'homme ayant sondé l'infiniment grand jusqu'à comprendre maintenant l'origine de la matière, est en train de sonder aussi, parallèlement, l'infiniment petit jusqu'à l'intérieur des atomes. Il y découvre des lois nouvelles, prodigieuses, et qui dépassent son entendement. Mais d'autre part, il cherche à comprendre un autre grand mystère : d'où vient la vie?
La dernière découverte, qui bouleverse ce que l'on croyait connaître des lois de base de la vie, c'est l'existence probable de nanobactéries, existant dans la matière même, au niveau de l'infiniment petit, et qui permettront peut-être de comprendre enfin (?) la nature et l'origine de la vie; cette question fondamentale après laquelle les biologistes essaient en vain de répondre jusqu'ici.
2. Les nanobactéries
On découvre actuellement un nombre impressionnant de bactéries nouvelles dans les eaux de mers diverses. Leur diversité est énorme. L'équipe de C. Venter (1) par exemple a mis en évidence 1,2 millions de nouveaux gènes issus de microorganismes prélevés à la surface des eaux de la mer des Sargasses. Des multitudes d'espèces semblent ainsi avoir investi des niches écologiques particulières, dans des milieux parfois très hostiles. La vie existe aussi dans les profondeurs même des océans, présentant des caractéristiques pour des animaux supérieurs qu'on n'avait jamais imaginées.
On croyait que la forme de vie la plus proche d'un organisme vivant était le virus, sorte d'objet pré vivant, mais sans ADN, et microorganisme incapable de fabriquer ses propres protéines, et qui ne peut se développer et se multiplier qu'à l'intérieur de cellules vivantes. C'est la raison pour laquelle il est si difficile de les atteindre dans notre organisme pour guérir certaines maladies virales dues à sa présence. Mais on a aussi découvert (2) un gros virus dans une amibe qui est capable de fabriquer ses propres protéines, donc c'est un nouvel organisme dit mimivirus, dans la classification du vivant, en plus des bactéries, des archéobactéries et des cellules eucaryotes!
Et dans une calotte glacière du Groenland (vieille de 120 000 ans!) on a trouvé des bactéries mesurant moins de 0,3 micromètres – la moyenne étant de 1-10 mc – Innombrables (10 millions dans 1 mg de glace!), de 15 nouvelles espèces, qui ont résisté aux conditions extrêmes, grâce à leur petitesse probablement.
Enfin – soupçonnées depuis quelques années déjà – on a mis en évidence aux États-unis dans les artères des patients cardiaques (3) une nouvelle forme de vie, les nanobactéries, qui pourraient être responsables de diverses maladies, dont la calcification de nos artères. Leur existence est encore controversée, parce qu'elles sont trop petites (0,2 micromètres) pour héberger l'ensemble du matériel génétique qui, selon les bases de la biologie, devrait être nécessaire à leur multiplication, et qu'on croit être le signe de base pour affirmer qu'un organisme est vivant! Ces nouvelles particules découvertes se multiplient pourtant, et même en milieu stérile; et elles sont dépourvues d'ADN…
C'est grâce à de nouvelles techniques, qu'on a découvert ces nanobactéries, très petits organismes (plus petits que des virus) qui sont pourtant déjà très évoluées, ayant appris à vivre en symbiose avec d'autres organismes. Ce type d'échange génétique aurait pu jouer un rôle important dans l'origine de la vie.(4)
Enfin, la découverte des prions, simples protéines pourtant, capables de reproduire leur forme et d'infecter les organismes, nous laissent songeurs sur l'origine de la vie, présente ainsi jusqu'au fond de la matière même! Des auteurs américains (5) ont pris une protéine de type prion, ont réussi à reproduire cette molécule, et, l'injectant à la souris, ils ont bien reproduit la maladie attendue. C'est une première, cette fois-ci au niveau même de la matière - pas encore vivante -.
Alors, la vie est-elle une autre propriété de la matière? Et son niveau d'apparition est-il plus profond que ce qu'on supposait, en lui mettant une limite inférieure génétique?
3. L'origine de la vie est-elle donc à repenser autrement?
Les nanobactéries sont-elles une autre forme de vie? Se demande Marie Beuzard; (6)
En effet, jusqu'ici, le critère principal pour reconnaître un être vivant, c'est l'ADN : cette matière brute qui sert à construire tous les constituants nécessaires au métabolisme et à la reproduction d'un organisme. Un volume minimal était donc jusqu'ici calculable, pour déclarer qu'un objet est vivant (300 nanomètres pour le moins). Mais voici que la découverte de minuscules « nanoparticules » remet tous les critères de la vie en question! Et par-là même les règles de base de la biologie…
On pensait en effet que pour qu'il y ait vie, il fallait que les bactéries (les plus petits êtres dits « vivants ») soient capables de maintenir leur structure et leur métabolisme, et de se reproduire de façon autonome. Alors y aurait-t-il peut-être d'autres formes de vie, dont celle des nanobactéries, par exemple? C'est ce que pense Virginia Miller, de la Mayo Clinique du Minnesota (USA). C'est elle qui a isolé ces petites sphères de 30-100 nanomètres, dont nous parlions plus haut (3) et qui sont vivantes, mais sans ADN! D'où l'objection vigoureuse de Jack Maniloff : « Des bactéries de cette taille sont une aberration… les seules particules qui ont cette taille sont des virus, mais ils ne sont pas considérés comme des êtres vivants, car ils ne sont pas autonomes. » Tandis que les nanobactéries sont bien autonomes… et elles se multiplient, bien que dépourvues d'ADN!
Déjà, il y a 15 ans en Finlande, Olivi Kajander, un jeune chercheur en biologie, (7) avait découvert dans du sérum de bœuf, ces étranges nanobactéries. « J'ai très vite compris écrit-il, que, quoique elles ne dépassent pas 100 nm de diamètre, elles sont bel et bien vivantes. » Mais c'est en vain qu'il a essayé de publier ses travaux à cette époque… ce qui ne l'a pas empêché de breveter sa découverte. Et, poursuivant ses recherches, il a mis en évidence des nanobactéries dans le sang humain de 140 personnes sur 1000 testées. Ces nanobactéries pourraient être à la genèse de diverses maladies mettant en jeu des cristaux d'apatite que produisent ces nanobactéries (lithiase rénale, etc., etc.).
4. Questions posées par ces découvertes
La vie, une autre propriété de la matière? Cela nous fait réfléchir… Existe-t-il donc une continuité complète entre l'énergie et la matière, et entre la matière et la vie? Il pourrait alors se faire que dans tout l'Univers existerait cette programmation inouïe d'une intelligence multiplicatrice universelle. Elle permettrait toutes les hypothèses concernant d'autres mondes vivants existant ailleurs, très loin sans doute, même hors de notre système solaire, quand des conditions adéquates se présenteraient?
Ou alors, on pourrait aussi penser qu'une autre forme de vie (telle que celle qui caractérise ces nanobactéries, par exemple), serait arrivée d'ailleurs sur notre planète, avant l'apparition des bactéries à ADN, qui étaient jusqu'ici les premières manifestations de la vie sur la Terre, après les virus?
Comme souvent je l'ai pensé, nous sommes encore si petits dans la connaissance des merveilles de la nature. Nos découvertes incessantes par d'excellents scientifiques, nous permettent les hypothèses les plus étonnantes dans notre époque pleine de surprises.
J'ai exposé par exemple quelque part, la stupéfiante réalisation d'un technicien israélien, qui a créé un minuscule ordinateur à l'échelle moléculaire, pouvant en éprouvette, effectuer un diagnostic et contrôler la production de molécules de médicaments, et qui pourrait être introduit facilement à l'intérieur même du corps humain. Ces ordinateurs du futur, moléculaires, devraient permettre de diagnostiquer des maladies et d'indiquer, voire de
déterminer aussi, le médicament correspondant. De tels ordinateurs sont si petits qu'ils tiennent par milliards dans une goutte d'eau ! Selon le professeur Ehoud Shapiro, de l'Institut des Sciences Weizmann (Israël),(8) le prototype existe déjà, et il a permis de diagnostiquer en éprouvette divers types de cancers. Cette « automation moléculaire » repose sur le contrôle logique de l'expression des gènes. Il peut analyser les concentrations de molécules d'ARN messager correspondant aux gènes associés à divers cancers, et moduler même la réponse biologique adéquate.
Ces découvertes nous laissent songeurs quant aux possibilités du futur, tant en médecine qu'en technologies les plus diverses.
5. Alors, la Foi, devant ces étourdissants progrès scientifiques?
Rien qui puisse me troubler! Bien au contraire. Je me demande toujours comment des gens intelligents qui voient ces étonnantes merveilles qui pullulent dans tous les domaines de la Création, (9) comment ces hommes et ces femmes – de la même nature que moi – peuvent rester incrédules, et ne pas voir comment ces merveilles nous parlent constamment de Dieu, de sa grandeur, de son intelligence, de sa bonté de nous avoir mis dans un monde si complètement équilibré. Et comme il y a de moins en moins de « chances » que le dieu Hasard puisse être efficace dans cette prodigieuse construction!
La démonstration devrait être constante pour ces scientifiques, puisque de l'infiniment grand à l'infiniment petit tout est continu et parfaitement organisé, la vie étant l'achèvement (provisoire) de sa Création, et la Vie Éternelle, l'achèvement pour nous d'un édifice qui ne peut être que plus absolument parfait, dans une ou plusieurs nouvelles dimensions, dont nous n'avons même pas l'idée sur la façon dont elles peuvent se manifester!
Alors que faire? Croire vraiment comme un enfant devant quelque chose qui le dépasse et l'émerveille. Et ensuite, adorer ce Dieu inconnu, dont nous ne pourrons jamais espérer connaître que quelques maigres aspects. Mais dont nous soupçonnons beaucoup de ses possibilités en lisant les Évangiles, et en suivant Jésus, dans ses conseils et dans son comportement. Car LUI SEUL a reçu de notre Père la filiation complète qui nous permet de deviner comment est ce Dieu extraordinaire de l'Univers. Le suivre, c'est donc entrer dans la Vie éternelle, à laquelle nous sommes – les humains – tous, potentiellement destinés. C'est dommage, incroyablement dommage, pour ceux qui ne veulent pas entrer dans ce chemin de lumière!
Car, si nous l'acceptons, nous entrons dans un chemin de joies inconnues auparavant. Joies que des millions ont expérimentées, et qui ont fait dire à Pascal – ce poète et ce savant bien connu – « Joie, pleurs de joie », ces aveux de son expérience personnelle du 23 novembre 1654, que tout le monde a pu lire en étudiant sa biographie et ses « Pensées », (10) en particulier le chapitre VIII « Image d'un homme qui s'est lassé de chercher Dieu par le seul raisonnement, et qui commence à lire l'Écriture ».
Il n'y a en effet rien de meilleur au monde que d'entrer par la foi capitulante dans le Royaume de Dieu. Ce brisement de notre orgueil marque le début d'une transformation inexorable qui dure toute la vie. Mes amis les scientifiques : à expérimenter, svp!
Bibliographie citée et notes :
(1) C.J. Venter et al, Science vol. 304, avril 2004 |
(2) Raoult et al. Science, octobre 2004 |
(3) J. Lieske et al American Journal of Physiology , Mai 2004 |
(4) Michel Morange interview par « Science et Vie » No 229 (hors série), page 74 |
(5) G. Legname et al. Science, vol.305. Juillet 2004 |
(6) Marie Beuzard dans « Science et Vie », janvier 2005, page 68 |
(7) Olivi Kalender, « Science et Vie » janvier 2005, page 70 |
(8) Selon Y.B. de l'Institut Weizmann, mai 2004 |
(9) Épître de Paul aux Romains, chapitre premier, les versets 18-21 |
(10) Pensées de Pascal, Chapitre VIII |
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